Formation continue: Pour répondre à tous les appétits


Édition du 07 Mars 2015

Formation continue: Pour répondre à tous les appétits


Édition du 07 Mars 2015

Par Claudine Hébert

Nabil Doss, formateur et conférencier.

Que ce soit sur le plan du format ou du contenu, la formation continue s'adapte au fil des ans en fonction des besoins et des attentes des apprenants. Des tendances et nouveautés débusquées pour vous.

Le bootcamp, un sandwich bien garni

Bien que la formule ne soit pas nouvelle, le bootcamp a toujours sa place dans la formation continue. «Conférences, ateliers, panels de discussion, réseautage... la formule bootcamp est conçue pour que le cerveau ne cesse pas de patiner, qu'il ait une surcharge cognitive pendant deux jours. C'est le "Redbull" de la formation», affirme Jean-Philippe Bradette, vice-président chez Ellicom.

Cette formule, si on la compare à un congrès ou à un colloque, a l'avantage de convenir à un public plus éclectique. Pour qu'elle fonctionne, indique M. Bradette, la formule doit bien répartir ses activités, elle doit prévoir des invités internationaux et compter parmi ses panélistes des entreprises inspirantes, tant sur le plan de la présentation que dans le propos. «En somme, on ne révolutionne pas la formule, on adapte le contenu en fonction des besoins de la clientèle cible», conclut-il. Notez qu'Ellicom et Les Événements Les Affaires présenteront un bootcamp portant justement sur les meilleures pratiques en formation les 10 et 11 juin prochain.

S'inspirer de l'austérité pour gérer

Les mesures mises en oeuvre par le gouvernement du Québec pour parvenir à l'équilibre budgétaire ont pour effet d'inspirer de nouvelles formations. Un exemple ? Comment assumer son leadership dans un contexte où les postes semblent munis de «sièges éjectables» ? «Une agence de la santé a approché l'Université Laval cet automne pour que l'institution propose une formation de deux jours adaptée aux leaders des milieux de la santé malmenés par l'actuelle période de turbulence», rapporte Élise Cormier, directrice adjointe à la Direction générale de la formation continue de l'Université Laval. Depuis le début de l'année 2015, près d'une dizaine d'établissements du réseau de la santé se sont inscrits à la formation.

L'art de la politique au bureau

Les formations qui traitent d'habiletés politiques ont la cote. Parlez-en au professeur Pierre Lainey, de HEC Montréal. En plus d'afficher complet depuis six ans, le nombre de présentations de sa formation augmente. Plus d'une quarantaine de séminaires de deux jours, dont une trentaine en entreprise, sont prévus pour l'année en cours. «Je suis moi-même surpris de l'intérêt des gens, quoique les organisations publiques et privées soient de plus en plus politisées. Les arguments ne suffisent plus. Pour faire valoir leurs idées, les gens doivent avoir des alliés, ce qui demande de la collaboration», explique le professeur Lainey, qui enseigne ces notions. Cette formation favorise l'aspect constructif de la politique, dit-il. Elle sert à utiliser son pouvoir plus efficacement au sein des organisations.

Une certification donnée par des leaders

Les gestionnaires n'aiment pas seulement entendre les leaders en conférence, ils adorent écouter leurs témoignages en formule intimiste. C'est ce qui explique le succès de la Certification en leadership et habiletés de direction, offert conjointement par l'Institut de leadership en gestion et l'École de gestion John-Molson de l'Université Concordia. Ce programme intensif de six jours, qui accueille une trentaine de participants à la fois, comptera huit cohortes en 2015, soit 50 % de plus qu'en 2014, révèle Sébastien Leblanc, cofondateur de l'Institut. Deux de ces séminaires seront présentés en anglais pour la première fois cette année. Ce programme, qui traite notamment de gestion stratégique, d'habiletés communicationnelles, de mobilisation des équipes, de leadership créatif, de coaching, de gestion des talents ainsi que d'habiletés politiques et d'influence, est assuré par 10 formateurs. Alain Bouchard (Couche-Tard), Serge Godin (CGI), Bernard Landry (ESG-UQAM) et Danièle Henkel (Entreprises Danièle Henkel) ont fait partie des conférenciers invités au cours de la dernière année.

Choisissez parmi nos professionnels !

Il se peut que les séminaires et les formations offerts par HEC ne comblent pas tout à fait vos attentes. Pas de problème. Dès juin, l'institution proposera un nouveau concept sur mesure qui permettra à la clientèle non seulement de choisir parmi ses 400 experts, professeurs et chargés de cours, mais aussi de sélectionner la formule qui lui conviendra le mieux.

«Que ce soit pour un accompagnement personnalisé au démarrage, pour une conférence, la préparation d'un discours ou d'une présentation, nous souhaitons ainsi faciliter l'apprentissage des gestionnaires», indique Alain Gosselin, professeur titulaire et directeur de la formation des cadres et des dirigeants à HEC Montréal.

L'intelligence émotionnelle en vedette

Quelle est la formation la plus populaire ces jours-ci dans les écoles de gestion des universités québécoises ? La gestion ? La communication ? Le marketing ? Dites plutôt l'intelligence émotionnelle ! «Les gens ont besoin de retrouver l'équilibre dans leur vie et leurs relations de travail. Et cet équilibre passe par la réhabilitation des émotions» soulève la professeure Estelle Morin, qui enseigne le sujet depuis plus de 20 ans à HEC Montréal. Au départ, les participants au séminaire de trois jours étaient principalement des femmes. Aujourd'hui, la classe, qui affiche toujours complet, compte autant d'hommes que de femmes. «Et beaucoup de jeunes trentenaires», note le professeur Morin. Elle présente ce séminaire au moins 30 fois par an, et plus d'une vingtaine de ces présentations sont données en entreprise.

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