INFOGRAPHIE. Si le Canada reste un chef de file mondial en matière d'égalité entre les sexes, une meilleure utilisation du potentiel des femmes pourrait relancer l'économie canadienne et ses entreprises. Et voilà le parcours de la combattante à déconstruire.
Le Canada a peut-être connu d’importants progrès au cours des vingt dernières années, l’économie pourrait encore ajouter 150 milliards de dollars supplémentaires d’ici 2026 ou voir une augmentation de 0,6% de la croissance annuelle du PIB, ressort-il du rapport du McKinsey Global Institute, Le pouvoir de la parité: promouvoir l'égalité des femmes au Canada.
Chaque province devrait gagner entre 4 et 9%, la plus forte croissance étant en Colombie-Britannique, en Ontario, à l'Île-du-Prince-Édouard et au Québec.
Pour saisir cette opportunité, il faudrait que le Canada augmente le nombre de femmes dans les secteurs à haute productivité, comme la technologie, et accroisse la participation des femmes à la population active. Un autre point porte sur l'augmentation du temps de travail des femmes. Mais une attention toute particulière pourrait aussi être portée à la représentation féminine dans la hiérarchie.
Infographie signée Charles DesGroseilliers.
Bien que 53% des titulaires de diplômes au Canada soient des femmes, les femmes constituent une minorité de chefs d'entreprise.
Le sondage McKinsey mené auprès de 69 entreprises canadiennes et représentant plus de 500 000 employés met en lumière les obstacles hiérarchiques auxquels les femmes sont confrontées.
Les femmes représentent environ 45 pour cent de tous les employés à l’entrée dans l’entreprise, mais seulement 25 pour cent des postes de vice-présidence et 15 pour cent des plus hautes fonctions, de PDG.
Le premier goulot d'étranglement pour l'avancement des femmes semble survenir avant l’échelon des gestionnaires, et le second entre les niveaux de directeur et de vice-présidents, où les hommes avancent trois fois plus que leurs consoeurs.
«La perte de talents féminins n'est pas due au manque d'ambition ou aux abandons, les femmes aspirent à des promotions à un taux similaire et quittent l’organisation en réalité à un taux inférieur à celui de leurs homologues masculins», ponctue McKinsey.
