Le leadership, une affaire de loyauté

Publié le 03/09/2009 à 14:26

Le leadership, une affaire de loyauté

Publié le 03/09/2009 à 14:26

Par lesaffaires.com
Rocco Lofano est entré dans un McDo il y a 32 ans... et n'en est jamais ressorti.

Le patron de McDonald's au Québec n'a connu qu'un seul employeur. À 15 ans, il frottait les tables dans la salle à manger. Il a ensuite été promu gérant de restaurant avant d'avoir atteint la vingtaine. Quatre ans après, Ronald McDonald le dépêchait outremer pour former les Français à la gestion d'un resto rapide. De retour au pays à 24 ans, il a gravi les échelons un à un, et il occupe aujourd'hui à 47 ans la vice-présidence régionale pour l'Est du Canada. Seul le président John Betts est plus haut placé que lui dans la hiérarchie de McDonald's Canada.

Vive la formation

Que signifie la loyauté pour un gestionnaire qui a les doubles arches dorés tatouées sur le coeur ? C'est évidemment essentiel pour lui, répond-il, sans surprise. « Nous offrons des bénéfices à nos employés et à nos franchisés pour pouvoir mériter leur loyauté ».

Parmi ceux-ci, l'homme qui a grandi dans l'est de Montréal cite spontanément les possibilités d'avancement et le système de formation, très structuré à tous les niveaux.

À son premier jour de travail dans la salle à manger, il se rappelle qu'on lui a expliqué les moindres détails de son boulot durant une période de familiarisation de trois heures.

Oubliez les diplômes d'institutions prestigieuses, l'alma mater de monsieur Lofano, c'est l'université du hamburger, le centre de formation de la multinationale, située près de Chicago en Illinois. Devenu vice-président, on lui payé un programme de formation à Chicago réunissant 40 leaders de par le monde, des cadres supérieurs de McDonald's et d'ailleurs.

« Je n'ai pas souvent pensé aux promotions, dit le gestionnaire qui maîtrise l'italien, le français et l'anglais. Je me suis toujours concentré sur le poste que j'occupais au moment présent. Quand j'étais gérant, j'essayais d'être le meilleur gérant possible. Cette façon d'agir m'a permis d'avancer plus vite et plus loin dans l'organisation que je n'aurais jamais pensé», explique M. Lofano que nous avons rencontré au restaurant du boulevard Décarie, à Montréal.

Le rôle du gestionnaire

Si l'importance de la formation des employés a toujours été au coeur du plan d'affaires de McDonald's, le travail des gestionnaires, lui, a évolué au fil des 30 dernières années, reconnaît M. Lofano.

« L'entreprise est plus structurée qu'auparavant », dit-il. À l'instar de tous les pays où McDonald's a mis les pieds, le Canada doit suivre à la lettre un plan stratégique de trois ans, qui a été élaboré en collaboration avec les franchisés définissent clairement le chemin à suivre. Pareil plan n'existait pas au début de la carrière de M. Lofano, les restaurants était laissé davantage à eux-mêmes.

Trente-deux après avoir nettoyé ses premières tables, Rocco Lofano dit avoir autant de plaisir travailler avec le monde. McDonald's est après tout une entreprise de gens servant des hamburgers, des milliards et des milliards de hamburgers.

Aux employés qu'il rencontre au hasard de ses tournées de restaurants, il leur prodigue volontiers ce conseil : « Concentre-toi, sur ce que tu fais présentement. Fais le meilleur travail qui soit et tu vas être surpris par les occasions qui se présenteront à toi chez McDo ».

À la une

Ottawa forcera les banques à identifier clairement les remises sur le carbone

Il y a 3 minutes | La Presse Canadienne

Les premiers dépôts de remise en 2022 étaient étiquetés de manière très générique.

Les proches aidants, l’angle mort de l’équilibre travail-famille

Mis à jour à 08:03 | Catherine Charron

RHÉVEIL-MATIN. Les employeurs semblent mal comprendre leur réalité.

Bourse: la Banque Royale fait trembler le marché des actions privilégiées

BALADO. La Banque Royale envoie un signal clair qu'elle pourrait racheter toutes ses actions privilégiées.