La difficile collaboration féminine n’est pourtant pas étonnante. «Les hommes vivent en hiérarchie et sont à l’aise dans ce contexte, poursuit M. Heim. Les filles, elles, ne jouent pas ce genre de jeu et, quand elles grandissent, elles n’y sont pas habituées. C’est pourquoi les femmes digèrent mal qu’une des leurs soit promue.»
Ce qui n’arrange rien, les entreprises prennent rarement les relations amour-haine des femmes au sérieux. «Le sexe est un sujet épineux dans un contexte professionnel, affirme Mme McGrath. Les femmes refusent d’être identifiées comme telles, mais c’est ce qu’elles sont. Et les compagnies ne font pas un bon travail en vue de les amener à travailler ensemble.»
Même les personnalités publiques jouent le jeu de la méchanceté. Durant un débat télévisé, l’ancienne pdg de HP, Carly Fiorina, s’est moquée de la sénatrice américaine Barbara Boxer, qui lui faisait face : «Mon Dieu, ses cheveux! C’est passé de mode!» s’est-elle exclamée sans réaliser que son micro était ouvert.