Le renvoi d'ascenseur est bénéfique pour tous. Photo : Kone.
Renvoyer l'ascenseur, c'est retourner un service que l'on a reçu, ça peut aussi consister à faire bénéficier à d'autres d'une aide que l'on a eue. Par exemple, quand on a reçu un coup de main au début de sa carrière de la part d'un aîné, on peut, à son tour, venir en aide à la jeune relève, une fois gravis les échelons hiérarchiques. Une étude menée par l'association Catalyst dédiée à l'avancement des femmes dans le mileu des affaires porte justement sur ce phénomène. Elle fourmille d'enseignements, dont voici les principaux :
> Le retour d’ascenseur est payant : il profite non seulement aux protégés, mais à ceux qui fournissent de l’assistance. Ces derniers y trouvent leur compte en voyant leur carrière avancer et leur rémunération augmenter, en moyenne de quelque 25 075 dollars de plus que les autres en l'espace de quatre années.
> Les plus susceptibles de renvoyer l'ascenseur sont ceux qui eux-mêmes ont reçu de l’appui dans leur carrière (59%), et pas vraiment ceux qui n’en ont jamais reçu (47%).
> Idem, les plus susceptibles de le faire sont ceux qui occupent des postes de cadres supérieurs/PDG (64%), pas franchement ceux qui occupent d'autres postes (30%).
> Enfin, ce sont également ceux qui sont actifs envers leur propre avancement professionnel (63%), pas ceux qui sont relativement passifs (42%).
Pourquoi cela? Il semble que développer le talent des autres donne plus de visibilité au sein de l'entreprise et permette de se trouver plus d'alliés. Du coup, chaque réussite personnelle est davantage reconnue et récompensée, d'après l'étude.
À noter que les femmes sont plus promptes que les hommes de cultiver le talent d'autrui. De fait, 65% des femmes qui ont été appuyées dans l'avancement de leur carrière développent maintenant de nouveaux talents, comparativement à 56% des hommes. De plus, 73% des femmes qui développent de nouveaux talents le font auprès de femmes, comparativement à 30% chez les hommes.
«L’étude démontre que les femmes s’entraident beaucoup, contrairement à ce qu'on croit souvent a priori. Il est donc faux de considérer que les dirigeantes sont en général des prima donna, qui refusent d'appuyer leurs consœurs pour ne se concentrer que sur leur propre carrière», dit Ilene Lang, PDG de Catalyst.