Découper les projets pour gérer plus rapidement


Édition du 22 Février 2014

Découper les projets pour gérer plus rapidement


Édition du 22 Février 2014

Miranda fournit à la chaîne américaine NBC l'équipement de production et de distribution des signaux télévisés nécessaires à la diffusion des Jeux olympiques.

Les acquisitions effectuées par Miranda Technologies ont poussé l'entreprise spécialisée en câblodistribution et télédiffusion à uniformiser ses méthodes de gestion de projet. Graduellement, mais sûrement, toutes ses équipes adoptent la méthodologie Scrum, une conception de gestion agile caractérisée par le découpage des projets.

«Aujourd'hui, c'est plus ou moins 30 % de nos projets qui sont faits de cette façon. Nous sommes dans un processus évolutif qui tend à adopter cette façon de faire», explique Guy Langlois, directeur, gestion projet et R-D chez Miranda Technologies.

L'entreprise de Montréal développe des solutions matérielles et logicielles destinées aux télédiffuseurs, câblodistributeurs et fournisseurs de services de télévision par protocole IP. À titre d'exemple, Miranda fournit à la chaîne américaine NBC l'équipement de production et de distribution des signaux télévisés nécessaires à la diffusion des Jeux olympiques.

Créée en 1990, la firme, qui compte «plus de 1 000 employés» dans le monde, dont 750 à Montréal, a connu de profonds changements. En 2009, elle fait l'acquisition de la californienne NVision pour 40 millions de dollars. En 2010, elle met la main sur OmniBus, une entreprise britannique. Elle-même est rachetée en 2012 par l'américaine Belden, dont elle est aujourd'hui une division.

«Dans un esprit d'uniformisation, nous avons cherché une méthodologie qui pourrait s'adapter à toutes nos réalités d'affaires. Avec la méthodologie Scrum, nous pouvons lors d'acquisitions leur dire la façon dont on fonctionne et leur montrer nos outils de travail. Nous avons commencé ce virage en 2012», explique-t-il.

La méthodologie Scrum est agile, et son nom, emprunté au rugby, signifie «la mêlée». Elle est caractérisée par le découpage des projets en sprints, de courtes étapes dont la durée varie généralement de deux à six semaines. Avant chaque sprint, l'équipe estime les tâches à accomplir selon leur durée et leur complexité.

La méthode présente plusieurs avantages, estime Guy Langlois. Tout d'abord, «elle vient avec des outils informatiques intéressants». Il cite en exemple JIRA, un logiciel de gestion de projet du développeur australien Atlassian qui permet, dans le cas des projets de Miranda, de faire participer à un même projet des employés provenant d'équipes aussi bien britanniques, californiennes que montréalaises.

Mais surtout, c'est une méthode qui apporte beaucoup à l'équipe. «Elle stimule l'esprit d'équipe et l'engagement des employés. Ce sont là des notions intangibles très positives pour une organisation», dit-il.

Miranda Technologies a effectué quelques projets pilotes avant d'adopter la méthode. L'un d'eux fut l'EdgeVision, une sonde qui assure le relais d'ondes dans le secteur de la câblodistribution. «C'est un système qui permet au câblodistributeur d'assurer un monitoring des signaux et de détecter les failles et leur emplacement précis dans un réseau», facilitant ainsi la maintenance, résume-t-il.

Mais on ne change pas la façon de gérer ses projets sans devoir adapter la culture d'entreprise. «Un tel changement ne se fait pas sur le coin d'une table», admet-il, soulignant que l'ensemble des employés a dû être formé à cet effet.

Pour ce faire, Miranda s'est tournée vers PMGS, une entreprise montréalaise spécialisée dans la formation en gestion de projet. Stéphane Lécuyer a assuré la formation de la majorité des employés de Miranda.

Selon lui, l'adoption d'une méthode agile permet à une entreprise comme Miranda de combler le fossé qui sépare la théorie de la réalité vécue sur le terrain. «Partons d'un constat : il est utopique de penser que le projet que nous avons en tête au début ressemblera au résultat final. Ça fait 27 ans que je travaille dans le secteur des TI et ce n'est jamais arrivé.»

Certes la planification est importante, selon Stéphane Lécuyer. Toutefois, indique-t-il, la formation permet aux employés d'apprendre à naviguer dans un projet en considérant les imprévus et de rajuster le tir en conséquence.

La méthodologie Scrum semble avoir fait ses preuves au sein de Miranda Technologies. L'entreprise compte l'étendre à l'ensemble de ses projets au cours des prochaines années. Guy Langlois tient toutefois à dire que cette méthode n'est «pas une fin en soi», mais bien un processus. À preuve, celle-ci ne teinte toujours pas la gestion interne de l'entreprise.

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