Comment réussir à échouer

Publié le 21/09/2011 à 09:42, mis à jour le 20/09/2011 à 09:43

Comment réussir à échouer

Publié le 21/09/2011 à 09:42, mis à jour le 20/09/2011 à 09:43

Par Premium

L’échec donne lieu à d’importants malentendus. L’un des plus courants, qui n’est pas sans évoquer notre façon d’envisager la mort, consiste à croire que si on ne s’y prépare pas, ça n’arrivera pas. Pourtant, tout le monde échoue. Les personnes qui réussissent le mieux ratent souvent leur coup et, fait à signaler, elles tirent plus de leçons de leurs revers que quiconque.

Par ailleurs, deux mauvaises habitudes n’arrangent rien. La première consiste à devenir maître dans l’art d’éviter les reproches et de semer le doute. Quant à la seconde, elle pousse à ne pas assumer la responsabilité de projets en vue et importants.

Bien qu’on puisse croire que ces deux comportements augmentent nos chances de survie, voire de promotion, la réalité indique plutôt qu’ils nous empêchent simplement de subir des défaites fort salutaires.

Ma définition personnelle de l’échec n’a rien à voir avec le fait de se retrouver dans une galère ! Ça, c’est de la pure malchance, pas un échec.

Évidemment, le fait d’avoir le flair nécessaire pour détecter des conditions peu propices au succès contribue à mieux faire les choses. Entre nous, nombre d’éléments que nous croyons échapper à notre contrôle sont, en réalité, évitables et peuvent faire l’objet d’une bonne planification en ce sens.

Voici six idées en vrac qui permettent de mieux échouer (et plus souvent !), tout en en tirant un enseignement positif.

1. Chaque fois que c’est possible, attaquez-vous à des projets très précis.

2. Annoncez à quoi ressemblera votre réussite dans ses moindres détails, et quand elle surviendra.

3. Faites participer d’autres personnes à vos projets. Si vous échouez, ces personnes devraient se sentir concernées et savoir qu’elles ont essuyé un revers avec vous.

4. Soyez très clair à propos des véritables risques auxquels vous vous exposez. Ignorez les risques réels, mais peu probables et ultimement sans grande conséquence, qui vous empêchent trop souvent de vous concentrer sur l’essentiel.

5. Consacrez votre énergie et votre détermination aux éléments sur lesquels vous avez une influence, et ignorez les événements externes que vous ne pouvez éviter ni changer.

6. Lorsque que vous échouerez (ça arrive aux meilleurs, croyez-moi), reconnaissez-le sans détour, appelez les choses par leur nom et faites ressortir ce que vous avez appris dans cette mésaventure, afin de ne pas répéter la même erreur. Ceux qui blâment les autres pour leur échec n’en tireront jamais profit, puisqu’ils n’apprennent jamais à échouer.

Cette liste vous effraie ? C’est que vous touchez peut-être le nœud du problème. En revanche, si vous y reconnaissez le genre d’aptitudes à l’échec que vous aimeriez voir tant vos collègues, employés ou patrons adopter, c’est que cette liste a une résonance particulière pour vous. Une résonance synonyme de succès. Et ça, c’est le contraire de l’échec.

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