Avez-vous la fibre d'un neuroleader?


Édition du 27 Février 2016

Avez-vous la fibre d'un neuroleader?


Édition du 27 Février 2016

Par Olivier Schmouker

Un neuroleader est un leader qui inspire confiance, entre autres. Photo : DR

Qui dit leadership dit empathie. En effet, faire preuve de leadership, c'est utiliser sa capacité à mobiliser les ressources disponibles (humaines, matérielles, financières, etc.) pour atteindre un objectif. Ce qui nécessite une bonne compréhension de ces ressources, en particulier les personnes qu'il s'agit de toutes engager dans la même aventure. Une compréhension qui passe nécessairement par l'empathie, cette faculté que nous avons de comprendre les émotions d'autrui et d'agir en conséquence.

Or, «l'empathie intéresse de plus en plus les chercheurs en neurosciences, à tel point qu'est apparue depuis peu une branche d'application des découvertes faites à ce sujet : le neuroleadership», a expliqué Sonia Fillion, directrice, développement des compétences, du cabinet-conseil en développement organisationnel Alia Conseil, lors de l'événement Santé psychologique et mieux-être au travail, organisé par le Groupe Les Affaires.

Le neuroleadership ? Il s'agit d'une nouvelle manière de se montrer influent au sein de son équipe de travail, voire de son entreprise, et ainsi d'atteindre ensemble le but visé. «Un exemple : le neuroleader est en mesure de mieux analyser les situations complexes que les autres sortes de leaders, parce qu'il sait, lui, recueillir des informations non verbales - souvent cruciales - auprès de ses collaborateurs et de ses partenaires d'affaires», a illustré Mme Fillion.

L'écoute empathique

Ainsi, le neuroleader peut particulièrement briller dans quatre domaines, d'après la directrice d'Alia Conseil :

1. La prise de décision ;

2. La résolution de problèmes ;

3. La collaboration ;

4. La gestion du changement.

Comment doit-il s'y prendre pour y parvenir ? Il lui suffit de recourir à «l'écoute empathique», de préférence un interlocuteur à la fois. Ce qui revient à :

> Reformuler les propos de son interlocuteur pour s'assurer de les avoir bien compris ;

> Verbaliser les émotions exprimées par son interlocuteur pour permettre une meilleure compréhension de celles-ci ;

> Poser des questions ouvertes, c'est-à-dire auxquelles on ne peut répondre ni par oui ni par non (en les démarrant par des «Pourquoi» ou des «Comment») ;

> Résumer les idées énoncées par son interlocuteur pour les clarifier.

«L'écoute empathique permet à l'autre de se sentir entendu, écouté et même compris, ce qui est la clé de la mobilisation et de l'engagement», a-t-elle souligné.

Le neuroleader doit de surcroît se montrer à l'écoute de... lui-même ! C'est là un point fondamental : «Être empathique envers soi-même, ça permet non seulement de mieux se connaître, mais aussi de mieux gérer les émotions qui nous assaillent. Puis, d'avoir de meilleures relations avec les autres, et - qui sait ? - une plus grande conscience sociale», a dit Mme Fillion.

Et la conférencière d'apostropher l'auditoire, d'un air malicieux : «Leaders, votre principal outil, c'est vous-mêmes ! Commencez donc par travailler sur vous avant d'espérer pouvoir influencer efficacement les autres !»

Suivez Olivier Schmouker sur Twitter @OSchmouker

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