" J'ai voulu mettre en place une gestion fondée sur la transparence et la créativité "

Publié le 06/02/2010 à 00:00, mis à jour le 07/10/2013 à 13:25

" J'ai voulu mettre en place une gestion fondée sur la transparence et la créativité "

Publié le 06/02/2010 à 00:00, mis à jour le 07/10/2013 à 13:25

Par Alain McKenna

Une entrevue avec la personnalité du mois en technologies de l'information, nommée par le Réseau Action TI et le journal Les Affaires.

Président-directeur général du Centre de recherche informatique de Montréal (CRIM) pendant 13 ans - il a quitté ses fonctions au début janvier -, Yves Sanssouci a contribué au développement des technologies de l'information du Québec à titre d'agent de liaison entre les secteurs de la recherche et des affaires. C'est pourquoi il a été nommé Personnalité de janvier en TI du Réseau Action TI.

Les Affaires - Comment le monde informatique québécois a-t-il évolué au cours des 13 dernières années ?

Yves Sanssouci - À grande vitesse, mais en dents de scie. Le bogue de l'an 2000, l'éclatement de la bulle techno, la reprise, avec quelques laissés-pour-compte. On le constate, notamment par la pénurie appréhendée de la main-d'oeuvre, qui pose problème en terme de relève.

Les communications interpersonnelles et professionnelles sont plus que jamais liées aux technologies : Facebook, BlackBerry, YouTube et Google. Les étudiants suivent désormais leurs cours avec un ordinateur, avec des " des écouteurs dans les oreilles " ou encore en échangeant des messages sur des médias sociaux, par exemple Twitter.

L.A. - Durant cette période, comment la recherche en informatique a-t-elle évolué et contribué à la performance des entreprises québécoises ?

Y.S. - On peut commander un ordinateur en communiquant directement avec l'usine et le recevoir le lendemain, améliorer le contrôle de la qualité et apprendre à distance grâce à l'accès aux plus grandes bibliothèques du monde. L'informatique améliore les processus d'affaires et de fabrication. Toutefois, même si cela a été démontré et documenté depuis longtemps, le Québec a pris du retard par rapport à ses voisins du Sud, et cela se reflète sur sa productivité.

L.A. - Vous avez contribué à rapprocher le monde des affaires de celui de la recherche. Êtes-vous satisfait du résultat ?

Y.S. - Nous avons mis en oeuvre plusieurs activités collaboratives. Nous avons accueilli des étudiants à la maîtrise ou au doctorat, et nous avons organisé plusieurs conférences sur cette thématique.

Je constate avec plaisir que le Québec a fait beaucoup de progrès en ce sens. La plupart des programmes d'études des collèges et des universités prévoient des stages en entreprises pendant des périodes assez longues. De nombreux comités industrie-école ont vu le jour. Ils contribuent à ce rapprochement.

L.A. - Qu'aimeriez-vous que les gens retiennent de votre passage à la tête du CRIM ?

Y.S. - À mon arrivée au CRIM, on m'avait confié un mandat de rapprochement avec les universités pour mieux servir nos clients, les organisations privées et publiques.

Outre les nombreuses heures consacrées à trouver du financement, j'ai voulu mettre en place une philosophie de gestion fondée sur le respect, la communication, la transparence et la créativité. J'espère que cela sera retenu.

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