" Il faut aussi débarrasser la philanthropie de l'image de cheap labor ! " - Alexandre Raymond, Raymond Recherche de cadres

Publié le 30/04/2011 à 00:00, mis à jour le 10/05/2011 à 16:25

" Il faut aussi débarrasser la philanthropie de l'image de cheap labor ! " - Alexandre Raymond, Raymond Recherche de cadres

Publié le 30/04/2011 à 00:00, mis à jour le 10/05/2011 à 16:25

Comment se porte la philanthropie au Québec par rapport au reste du Canada et aux États-Unis ?

Nous sommes en retard, c'est sûr ! Les Québécois donnent moins et moins souvent. La grande philanthropie n'est pas dans la culture des francophones - par rapport aux anglophones et à d'autres communautés ethniques -, probablement parce que les francophones riches, c'est récent. Les dons planifiés, les legs testamentaires, les fonds de capitalisation, on ne connaît pas tellement ça, au Québec. On n'est pas rendus beaucoup plus loin que les soupers spaghettis et les tournois de golf. Cela dit, on sent qu'il y a une tendance vers un professionnalisme accru. Parce que de plus en plus de grands donateurs veulent savoir ce que les organisations caritatives font avec leurs dons et qu'ils exigent des résultats.

Quelles sont les solutions pour professionnaliser la philanthropie au Québec ?

L'Université de Montréal a lancé l'an dernier un programme en gestion philanthropique ; c'est un pas dans la bonne direction. Il faut aussi débarrasser la philanthropie de l'image de cheap labor qui lui est accolée. Si le milieu philanthropique veut de bons gestionnaires, les organisations doivent les payer en conséquence. Le milieu philanthropique est devenu très concurrentiel et les organismes de bienfaisance commencent à comprendre qu'un gestionnaire compétent payé 50 000 $ de plus peut se révéler beaucoup plus rentable.

Les CA des organisations caritatives ont-ils un rôle à jouer dans cette transformation ?

Bien sûr ! Les organisations doivent cesser de recruter des membres qui ne sont là que parce que ça paraît bien dans leur CV. Ils doivent arrêter de penser que, puisque ce sont des bénévoles, on ne peut pas leur en demander beaucoup. Les oeuvres de bienfaisance les plus performantes ont des exigences très élevées à l'égard des membres de leur conseil. Après tout, ces organisations font face aux mêmes défis que les entreprises : développement de marché, marketing, recrutement de bénévoles, affaires juridiques, gestion des finances, gouvernance, planification stratégique, etc. Elles doivent donc recruter les membres de leur CA en fonction des besoins qu'elles ont à combler.

CV

Nom : Alexandre Raymond

Fonction : Consultant

Entreprise : Raymond Recherche de cadres

Le milieu philanthropique tend vers un professionnalisme accru au Québec. Voilà pourquoi Raymond Recherche de cadres développe une spécialité dans ce domaine depuis deux ans.

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