OmniGlobe : Entrepreneur de l’année Ernst & Young

Publié le 09/10/2009 à 00:01

OmniGlobe : Entrepreneur de l’année Ernst & Young

Publié le 09/10/2009 à 00:01

Le président fondateur d’OmniGlobe, Jason Neale, vient une fois de plus de se démarquer en gagnant le prix Ernst & Young, entrepreneur de l’année 2009, il y a quelques jours.

 

La PME de Pointe-Claire, fondée en 2004, relie les communautés éloignées au reste du monde (comme les Amérindiens de la nation naskapie à Schefferville, les gestionnaires de réseaux scolaires et hospitaliers au Nigeria et les soldats américains en Irak) en leur fournissant « un accès large bande pour leurs télécommunications sans fil, dont Internet », comme écrivait ma collègue Suzanne Dansereau lorsqu’elle a rencontré l’entreprise il y a quelque temps.

 

Voici l’article qu’elle a publié dans le journal Les Affaires, lequel peint un portrait clair des activités de l’entreprise ainsi que de ses ambitions :

 

Fondée en 2004 par un ex-employé de Spar Aérospatiale, Jason Neale, OmniGlobe compte des clients dans une dizaine de pays et une vingtaine d'investisseurs actionnaires qui croient en sa technologie, laquelle vient d'ailleurs d'être validée par la Banque mondiale.

 

OmniGlobe Networks offre un accès au réseau large bande aux communautés qui ne sont pas desservies par les fournisseurs de câble ou de téléphonie. Sa technologie réussit à faire la connexion entre un réseau satellite et un réseau sans fil, explique l'ingénieur en chef de l'entreprise, Guy Bégin, qui est aussi professeur à l'Université du Québec à Montréal (UQAM).

 

OmniGlobe n'est pas la seule à pouvoir établir une telle connexion. Des géants comme Alcatel, en France, et Ascom, en Suisse, offrent aussi ce service, mais leur technologie coûte très cher. Celle d'OmniGlobe, qui est en voie d'obtenir des brevets pour l'Amérique du Nord, est offerte à bas prix, affirme M. Neale.

 

" Ce dont je suis fier, c'est d'avoir bâti une entrerise qui non seulement est rentable, mais qui rend aussi service à la société ", fait valoir le président d'OmniGlobe.

 

Pourquoi s'établir à Montréal ?

 

M. Neale est un ingénieur britannique qui a immigré au Canada pour travailler chez Spar Aerospatiale. C'est là qu'il a été confronté à un problème de taille : celui de vendre des accès à des réseaux satellite aux communautés éloignées et aux pays en voie de développement.

 

" La technologie disponible coûtait trop cher pour eux ", dit-il. En 1998, M. Neale quitte Spar pour faire ses études de MBA à la London Business School (LBS), puis jette les bases d'OmniGlobe Networks avec l'aide de son mentor, Julian Costley, un scientifique qui a travaillé chez France Télécom et démarré l'entreprise de courtage électronique ETrade, ainsi que de Shyam Kamadolli, un ingénieur américain qui faisait aussi ses études de MBA à la LBS.

 

Son premier modèle d'entreprise reposait sur la vente du service aux utilisateurs. Mais celui-ci a ensuite été modifié : le service est maintenant offert aux communautés (gouvernements, organismes non gouvernementaux, regroupements d'utilisateurs, etc.) qui, ensuite, le revendent aux utilisateurs.

 

Pourquoi ces non-Canadiens ont-ils décidé d'établir OmniGlobe Networks à Montréal ? " Parce que nous y trouvons d'excellents ingénieurs en télécommunications à des salaires inférieurs à ceux versés en Californie, que les incitatifs fiscaux sont généreux et qu'au Canada, 20 % de la population vit dans des régions éloignées, qui sont notre clientèle cible ", explique M. Neale, qui nous a accordé une entrevue - par Internet, bien sûr - de Halifax, où OmniGlobe lançait une coentreprise avec la nation naskapie à l'occasion de l'assemblée générale de l'Assemblée des Premières Nations du Canada. Cette coentreprise, qui n'a pas encore de nom, offrira un service de communication sans fil aux réserves amérindiennes du Canada.

 

Décupler le chiffre d'affaires

 

OmniGlobe Networks n'avait que trois employés lors de son démarrage. Elle en compte maintenant plus d'une vingtaine.

 

La PME a été rentable dès la première année, aidée par un premier tour de financement de 500 000 $. Elle a bouclé depuis un deuxième tour de financement, qui s'est élevé à plus de 3 M$. La Banque de développement du Canada et la Banque de Montréal sont maintenant sur la liste des bailleurs de fonds. Mais la plupart des investisseurs sont européens, plus précisément britanniques et français.

 

En 2007, l'entreprise s'attend à réaliser un chiffre d'affaires de près de 4 M$, mais Jason Neale voit encore plus loin. " Nous visons les 50 M$ d'ici trois à cinq ans et nous ferons ensuite un appel public à l'épargne ", prévoit-il.

 

Pas mal, pour un natif du petit village anglais de Fordinbridge, " où nous n'avions même pas de bibliothèque tellement nous étions éloignés ", se souvient M. Neale.

 

C'est donc très jeune que Jason Neale a été sensibilisé au manque de services dans les régions éloignées. Maintenant, il contribue à relier celles-ci au reste du monde.

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