La locomotive à innovations de Rivière-du-Loup

Publié le 07/07/2010 à 13:53

La locomotive à innovations de Rivière-du-Loup

Publié le 07/07/2010 à 13:53

Un véritable campus universitaire se cache à Rivière-du-Loup, dans le Bas-Saint-Laurent. Chercheurs, agronomes, microbiologistes, ingénieurs électrique et mécanique : quelque 200 personnes effectuent de la recherche de haut niveau dans des installations de pointe qui s'étendent sur 2 986 mètres carrés d'infrastructures en recherche et développement. Bienvenue à l'université Premier Tech.

" Il y a un gros bouillonnement de personnes qui travaillent en innovation chez nous. Ça bouge beaucoup. Le fait que nous soyons installés à Rivière-du-Loup donne un souffle d'innovation à la région ", lance Pierre Talbot, vice-président innovation de l'entreprise spécialisée dans la valorisation de la tourbe de mousse de sphaigne et dans la fabrication de systèmes de traitement des eaux usées.

15 millions de dollars en R-D par an

La multinationale, qui fabrique et distribue ses produits à l'échelle mondiale, a fait des différentes sphères d'innovation son fer de lance depuis ses débuts. Chaque année, c'est l'équivalent de 15 millions de dollars en recherche et développement qui s'effectue dans ses installations de Rivière-du-Loup.

" Je ne suis pas gêné de dire que nous faisons de la recherche de niveau universitaire et même mieux. Nous avons une série de labos de microbiologie et plusieurs labos de biotechnologie en zone contrôlée ", énumère M. Talbot.

Premier Tech développe des projets d'innovation qui ont une durée de vie moyenne de quatre ou cinq ans. Ceux-ci sont financés en partie grâce à de l'aide gouvernementale venant de crédits d'impôts ou de prêts assortis de redevances.

La présence de Premier Tech à Rivière-du-Loup et les invtissements importants en recherche et développement qu'effectue l'entreprise année après année ont fait d'elle une locomotive à innovation pour toute la région. Et maintenant, d'autres joueurs en profitent.

" Nous avons une grande capacité de production, plusieurs choses sont faites à l'interne. Mais nous travaillons aussi beaucoup avec des entreprises locales en sous-traitance, qui doivent aussi innover pour répondre à nos besoins ", explique Pierre Talbot.

Pour fournir Premier Tech, les entreprises doivent elles-mêmes innover et développer de nouveaux procédés et de nouvelles façons de faire, afin de suivre le développement de la multinationale.

Expertise développée à l'externe

C'est le cas de Fibre de verre Rioux (voir autre texte ci-bas). La PME a dû innover pour fabriquer des pièces en fibre de verre pour le système Ecoflo ou BSL, qui effectue dorénavant une grande partie des analyses d'eaux liées aux activités du géant.

" Grâce à nos activités en environnement, nous génèrons beaucoup d'analyses des eaux. Au début, nous le faisions à l'interne, mais nous avons décidé d'aller à l'externe pour nous concentrer sur le contrôle de qualité. De leur côté, ils (BSL) ont développé une expertise, et cela a contribué à augmenter leur volume ", explique Pierre Talbot.

La démarche d'innovation de la multinationale favorise aussi certains centres de recherche de la région, qui profitent de leurs collaborations avec l'entreprise pour se développer.

C'est le cas du Centre de développement bioalimentaire du Québec (CDBQ), située à La Pocatière, où l'entreprise s'est installée pour développer des procédés biotechnologiques pour la production de champignons endomycorhiziens pour l'agriculture.

" Premier Tech a pu profiter d'infrastructures modernes du CDBQ, et bien adaptées aux besoins de l'industrie innovante dans le domaine alimentaire pour la production de champignons. Il s'agit ici de location de locaux adaptés au développement de bioprocédés ", fait valoir Pierre Talbot.

Des chercheurs bien payés

La présence de chercheurs détenant une haute scolarité a également un effet positif sur la région et sur sa capacité à attirer de la main-d'oeuvre qualifiée, ce qui permet aux entreprises de la région de Rivière-du-Loup d'innover plus aisément.

" Cela a aussi un impact sur la masse salariale de la région. Plutôt que d'avoir des employés qui ne faisaient que mettre de la tourbe dans des sacs comme à nos débuts, nous ne cessons d'augmenter le nombre de nos employés à valeur ajoutée. "

Les employés qui travaillent en innovation chez Premier Tech gagnent en moyenne 68 000 $ par an, ce qui comprend les avantages sociaux.

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