La guerre commerciale pèse sur le moral des très grands patrons

Publié le 24/09/2018 à 16:02

La guerre commerciale pèse sur le moral des très grands patrons

Publié le 24/09/2018 à 16:02

Par AFP

[Photo: 123rf]

Les patrons des grandes entreprises américaines ont toujours confiance dans l’économie, mais la guerre commerciale lancée tous azimuts par le président Trump commence à peser sur les perspectives d’investissements, selon un baromètre de la Business Roundtable publié lundi.

Ce baromètre du groupe de lobbying qui compte les plus grandes entreprises américaines parmi ses membres et qui mesure les perspectives de ventes, d’investissements et d’embauches à un horizon de six mois a reculé pour le 2e trimestre consécutif à 109,3 points contre 111,1 sur les trois premiers mois de l’année.

L’indice des ventes a augmenté, ceux de l’investissement et de l’embauche ont reculé.

Pour autant, ces trois indices restent à des niveaux historiquement élevés.

Mais une question subsidiaire posée à l’occasion de cette enquête trimestrielle montre que 63 % des PDG des entreprises membres pensent que la guerre commerciale et les incertitudes qu’elle génère vont avoir un impact négatif sur les décisions d’investissements dans les six mois à venir.

« L’incertitude qui règne autour de la politique commerciale représente toujours un risque », a souligné Jamie Dimon, président du groupe et PDG de la première banque des États-Unis, JP Morgan Chase. 

« Je pense que les effets négatifs (de la guerre commerciale) sont masqués par les effets très largement positifs des baisses d’impôts des réformes des règlementations », a souligné le directeur de la Business Roundtable, Joshua Bolten.

« Quasiment aucune de nos entreprises n’y voit quelque chose de positif », a-t-il souligné lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes.

Ce commentaire vient quelques heures seulement après la mise en œuvre d’une nouvelle tranche de tarifs douaniers de 10 % sur 200 milliards de dollars de produits importés de Chine.

M. Bolten a indiqué que son groupe avait à de nombreuses reprises conseillé à la Maison-Blanche d’user de la menace de taxes douanières pour susciter des négociations, mais pas de les imposer au préalable.

M. Dimon a dit ne pas s’attendre à ce que Pékin s’en prenne à des groupes individuellement, même si certaines agences chinoises l’ont fait.

« Ce à quoi il faut vous attendre de la part des Chinois, c’est une réponse mesurée et réciproque pas, à mon sens, une attaque sur des entreprises individuelles », a-t-il souligné.

 

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