L'effet « Pierre Hadaya »

Publié le 29/01/2010 à 11:34

L'effet « Pierre Hadaya »

Publié le 29/01/2010 à 11:34

Photo : Pierre Hadaya de l'UQÀM

BLOGUE. Les entreprises sont toujours à la recherche de solutions innovatrices afin d'améliorer ses activités. Pierre Hadaya, professeur au département de management et technologie à l’École des sciences de la gestion de l’UQÀM, se spécialise justement dans ce créneau.

 

Une vedette de la campagne publicitaire de l’UQÀM où l’on met de l’avant l’expertise de professeurs provenant de différents domaines, M. Hadaya se consacre à l’évolution des modèles d’affaires pouvant soutenir les activités des entreprises et de leurs réseaux à l’ère des technologies de l’information.

 

Le professeur développe ainsi des solutions globales et novatrices pour appuyer l’intégration des systèmes d’information, apporte des astuces pour améliorer la gestion du cycle de vie produit et appuie la collaboration interentreprises.

 

Je me suis entretenue avec M. Hadaya afin de savoir quelles sont, concrètement, ces solutions.

 

1. Quelles sont les solutions globales et novatrices afin que l’intégration des systèmes d’information soit optimale ?

 

Je crois qu’il faut parler de trois grandes familles : les progiciels, les services Web ainsi que la programmation traditionnelle. Les progiciels, comme CRM et ERP, sont une forme de gros logiciels qui coûtent beaucoup moins cher que faire du « sur mesure ». Il y a 15 ans, c’était une autre histoire. Les progiciels sont pratiques, car d’une entreprise à l’autre dans la même industrie, jusqu’à 80 % des processus sont les mêmes. Pour sa part, le service Web est avantageux, car même si une société a plusieurs systèmes, elle veut qu’ils se parlent entre eux. Ces solutions hébergées sur le Web permettent de ne pas avoir les coûts élevés de serveur et d’équipes qui en font sa gestion. Finalement, la programmation traditionnelle, la programmation à l’interne, peut être est profitable lorsque les autres options ne peuvent être utilisées. D’après moi, cet ordre est celui qu’une entreprise doit prendre pour avoir le meilleur « qualité/prix ».

 

2. Ces solutions sont-elles les mêmes pour des PME ?

 

Les PME peuvent faire du service Web et de la programmation traditionnelle, mais elles n’ont souvent pas les ressources pour le faire. Donc, la meilleure solution s’avère souvent à être le progiciel. Il y a des progiciels pour les PME, et j’avoue, ils sont parfois plus limités sur le plan des fonctionnalités, mais ils peuvent aussi avoir des applications développées sur mesure. La question qu’il faut toujours se poser est si la solution choisie nous donne vraiment un avantage concurrentiel. Aujourd’hui, la solution choisie par les entreprises est, dans la plupart des cas et jusqu’à un certain point, dictée par les gros joueurs de l’industrie.

 

3. Qu’est-ce qu’une PME peut faire pour améliorer la gestion du cycle de vie de ses produits ?

 

Le cycle d’un produit à toujours un début, un milieu et une fin. Même si une entreprise veut en faire une gestion optimale, il y a toujours des contraintes de ressources limitées. On ne peut donc pas tout faire et exceller à chaque étape. De plus, il y a le fait que les PME sont influencées par le gros joueur de l’industrie. Les PME doivent ainsi se concentrer sur leurs compétences clés pour améliorer la gestion du cycle de vie des produits en considérant les besoins de l’industrie. Il faut aussi penser que les processus et les systèmes doivent être intégrés chez les partenaires de la chaîne. Mais la gestion ne sera jamais optimale si les employés ne sont pas formés adéquatement. Et plus d’une personne doit être formée. Chaque PME devrait revoir cette gestion au deux ou trois ans afin de rajuster son tir.

 

4. La collaboration interentreprises est-elle devenue un incontournable ? Peut-elle jouer un rôle dans l’intégration des systèmes d’information ?

 

Étant donné que chaque entreprise se concentre sur ses compétences clés, c’est un inconditionnel ! Les entreprises n’ont plus le choix. Si l’entreprise s’intègre et collabore, elle sera plus performante. Ces deux variables sont complémentaires. Les deux multiplient les retombées d’une organisation. Mais il faut faire attention de ne pas s'intégrer et collaborer avec trop de partenaires. Il est donc préférable de le faire avec des partenaires stratégiques.

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