Le ministre du Développement économique Clément Gignac. Photo : lesaffaires.com

Le Québec accuse un retard au chapitre de la productivité, que le gouvernement tentera de combler en misant encore plus sur la recherche et l'innovation.

Malgré des années de vaches maigres et de déficits, le ministre du Développement économique, Clément Gignac, est prêt à dégager environ 1 milliard $ au cours des trois prochaines années pour donner un coup de pouce aux chercheurs et chefs d'entreprise soucieux de mettre au point de nouveaux produits.

Ce soutien financier résulte d'un constat difficile: le Québec affiche la pire performance canadienne au chapitre du taux de productivité par heure travaillée. Et c'est sans compter le fait que son produit intérieur brut (PIB) est bien inférieur à celui de l'Ontario.

Pour l'essentiel, la stratégie rendue publique lundi se situe en droite ligne avec la stratégie précédente, en termes de soutien aux chercheurs et aux entreprises cherchant à améliorer leur compétitivité.

Par souci d'efficacité, Québec crée un Fonds de recherche, qui regroupera trois fonds d'aide existants. Ce fonds sera dirigé par un scientifique en chef, nommé incessamment.

Réaction positive du milieu des affaires

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) s’est réjouie des mesures annoncées par le ministre Gignac. «En cette période d'austérité budgétaire, nous sommes heureux de constater l'importance qu'accorde le gouvernement à la question de l'innovation. L'ampleur des sommes investies témoigne de cet engagement», a déclaré Michel Leblanc, président et chef de la direction de la CCMM.

La bonification des mesures de soutien aux regroupements industriels et aux centres de recherche, tout comme les efforts pour augmenter les collaborations université-entreprise sont qualifiés d’«excellente nouvelle».

«C'est maintenant aux entreprises de profiter au maximum des retombées de la nouvelle stratégie gouvernementale en procédant aux investissements nécessaires, dont l'achat d'équipement, la formation de leur personnel et l'intégration des meilleures pratiques de gestion», affirme Michel Leblanc.