Fini, le styromousse chez Novatech

Publié le 29/01/2011 à 00:00, mis à jour le 07/10/2013 à 12:46

Fini, le styromousse chez Novatech

Publié le 29/01/2011 à 00:00, mis à jour le 07/10/2013 à 12:46

" Miser sur l'écoconception va nous amener à fabriquer des portes qui se démontent plus aisément, par exemple, pour que leurs composantes se recyclent plus facilement ", explique Harold Savard, vice-président exécutif du Groupe Novatech, un fabricant de portes et fenêtres de la Montérégie.

L'entreprise s'est dotée d'un centre d'innovation qui réunit désormais les chefs de produits et les employés de R-D. Leur objectif ? Concevoir des produits en tenant compte de leur impact environnemental, depuis la production jusqu'à la mise au rebut.

Pour M. Savard, il est normal d'agir de la sorte. " Nos actions sont plus visibles que celles d'un citoyen ; nous devons donc montrer l'exemple. Si, grâce à nos actions, nous convainquons certains employés de faire leur part pour l'environnement, ce sera déjà beaucoup ", dit-il.

L'environnement est devenu un des axes stratégiques de développement de cette PME de 450 salariés. Un exemple ? Lorsqu'elle a construit une nouvelle usine, en 2005, elle a ajouté un mur solaire : désormais, l'air froid de l'extérieur est chauffé par le soleil avant de pénétrer dans le système de ventilation. " Cela a réduit notre facture de chauffage et diminué de 60 % nos émissions de GES ", dit M. Savard.

Recycler 80 % des déchets

Novatech pose aussi de petits gestes verts, moins spectaculaires, mais tout aussi importants. Comme celui de remplacer le polystyrène expansé protégeant les coins des portes - si difficile à recycler - par du carton recyclé. L'initiative s'inscrit dans un effort plus vaste visant à recycler 80 % des résidus de l'entreprise d'ici 2011.

" Grâce au programme de recyclage instauré il y a deux ans, nous recyclons déjà 76 % de nos déchets, dit le vice-président exécutif de cette entreprise, fondée en 1982. Et cela nous coûte moitié moins cher pour en disposer. " Parce que les recycleurs acceptent de payer pour récupérer ces matières secondaires ou, tout au moins, ils les ramassent gratuitement.

Changer ses ampoules incandescentes par des fluocompactes paraît aussi être un geste anodin. Mais cela représente tout de même quelque 1 800 unités, pour un investissement de plus d'un demi-million de dollars !

Comme toute entreprise manufacturière, ajoute-t-il, Novatech utilise plus d'eau, de matières premières, d'emballages et de camions qu'un ménage. Son impact sur l'environnement est donc plus grand. C'est une autre bonne raison de miser sur des actions vertes.

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