Des terrains de golf de la PGA jusqu'au désert de l'Algérie

Publié le 17/10/2009 à 00:00, mis à jour le 07/10/2013 à 14:34

Des terrains de golf de la PGA jusqu'au désert de l'Algérie

Publié le 17/10/2009 à 00:00, mis à jour le 07/10/2013 à 14:34

L'eau potable se fait de plus en plus rare partout sur la planète. C'est un problème auquel H2O Innovation, de Québec, s'attaque depuis l'an 2000. Sa solution : recycler les eaux usées et enlever le sel de l'eau de mer.

La pénurie d'eau potable n'est pas une grande préoccupation au Québec. Aux États-Unis, depuis quelques années, c'est un enjeu auquel sont confrontées chaque jour de nombreuses municipalités. C'est là où les affaires ont commencé à croître rapidement pour Frédéric Dugré, président et fondateur de H2O Innovation.

"Quand on cherchait du financement au début des années 2000, il fallait aller en Europe, se souvient l'entrepreneur québécois. En Amérique du Nord, nos affaires ont décollé vers 2006. C'est ce qui nous a permis d'effectuer des acquisitions stratégiques et d'améliorer notre technologie."

Depuis le début, l'entreprise québécoise s'adresse aux petites communautés et leur propose des systèmes de traitement des eaux usées. Elle possède trois usines où elle conçoit ces systèmes, qui utilisent une technologie de filtration par membrane très populaire partout dans le monde. Elle vend l'équipement de traitement des eaux, et le matériel d'entretien nécessaire, ses deux principales sources de revenus à l'heure actuelle.

Renflouer la nappe phréatique

H2O Innovation utilise sa technologie de filtration par membrane de deux façons. D'abord, elle peut traiter les eaux usées et en faire de l'eau potable. Cette technologie a notamment permis de renflouer la nappe phréatique d'Orange County, en banlieue de Los Angeles.

Le concept de H2O Innovation a également recyclé les eaux usées et irrigué les allées du prestigieux club de golf de Pebble Beach. "Celui-là a été inspecté de près par la Professionnal Golfers' Association", dit M. Dugré.

L'autre utilisation qu'en fait la PME de Québec transforme l'eau de mer en eau potable, et lui donne accès au marché mondial. "On doit être très sélectifs dans nos projets, car les besoins pour cette solution sont presque infinis."

La PME de 105 employés en a profité : en un an, son chiffre d'affaires a triplé, passant à plus de 30 millions de dollars en 2008-2009. M. Dugré espère poursuivre dans cette voie, quoique de façon plus modeste : "On vise une croissance de 15 à 20 % pour 2010", dit-il.

Son souhait : y parvenir tout en s'ouvrant aux marchés européens et nord-africains. "Si on pouvait effectuer une acquisition en Europe, on pourrait ensuite percer le marché du Maghreb. L'Algérie investit et est très active dans la construction d'usines de désalination."

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