RTI-Claro : l'accélération contrôlée

Publié le 09/09/2014 à 08:17

Par GE Capital

Quand RTI Claro a trouvé l'occasion d'affaires qui allait changer sa trajectoire, elle s'est assurée de minimiser les risques financiers. Encore fallait-il trouver un partenaire prêt à l'accompagner.

Approvisionner des fabricants d'avion n'est pas de tout repos. Les clients sont peu nombreux, et quand l'un d'eux cogne à la porte, c'est souvent pour une grosse commande. Les fournisseurs font alors face à un choix difficile : investir massivement pour livrer à temps ou prioriser l'équilibre financier à long terme ?

C'est exactement le dilemme auquel s’est heurté le manufacturier lavallois RTI Claro lorsqu'un grand fabricant lui a demandé de fournir des pièces d'aluminium pour l'aérostructure de ses appareils (leur squelette, en quelque sorte).

Spécialisée dans le domaine, RTI Claro a compris que ce défi allait la faire passer au niveau supérieur. Désormais, il ne s'agissait plus de produire des pièces élémentaires, mais des sous-ensembles complets. Ses équipements d'usinage n'étaient plus à la hauteur ; il fallait investir dans des centres robotisés d'usinage à grande vitesse avec changeur de palettes, c’est-à-dire des systèmes de fabrication flexible.

« En matière de fabrication, l'aéronautique est une industrie à forte diversité, mais à petit volume : on est toujours en train de démonter et de remonter les outillages, car ce sont de courtes séries », explique Jacques Bonaventure, directeur national, aérospatiale et défense chez GE Capital.

« Un centre robotisé permet d'éliminer ces temps morts grâce à une rotation de palettes dans la machine d'usinage. Puisqu'il y a plus de palettes que de machines, on a le temps de préparer chaque modèle de pièce sans interrompre le flux de production. »

Le coût de l'achat... et les autres

Malgré toutes ses leurs qualités, ces systèmes de fabrication flexible sont coûteux. Il faut compter plusieurs millions par centre robotisé. Une entreprise de la taille de RTI Claro ne pouvait débourser une telle somme pour un seul contrat, aussi gros fût-il, sans compromettre d’autres occasions d’affaires. Elle a donc opté pour une solution de location-acquisition.

« Cette solution nous permettait de préserver nos flux de trésorerie et de faire un meilleur appariement des revenus et des dépenses », résume Christian Sauvé, vice-président et directeur général chez RTI Claro.

L'entente d'acquisition-location incluait aussi les frais afférents tels que la fondation en béton pour la machine, l’installation électrique et certains accessoires. Plusieurs de ces biens ne sont pas facilement récupérables par le prêteur, mais sont tout de même essentiels pour l’installation et l’utilisation des équipements. GE Capital les a financés à raison de 15 % de l'investissement, non par goût du risque, mais en raison de son expertise du milieu.

De prêteur à partenaire

« Nous avons profité d'un interlocuteur très au fait de notre industrie. Jacques Bonaventure connaît bien les machines et leur fabricant. Il est en mesure de juger de la valeur de nos contrats et de la complexité du travail. Il a un regard objectif qui lui a permis d'évaluer la solidité de notre dossier. Cela dépasse le cadre du financement », dit Christian Sauvé.

En fin de compte, l'entente a donné les coudées franches à RTI Claro pour signer son contrat à long terme, tout en continuant à développer ses autres activités, notamment dans l’usinage et l’assemblage de pièces de titane.

« Nous n'aurions jamais eu ce contrat si nous ne nous étions pas dotés de ces capacités de fabrication de pointe, conclut Christian Sauvé. La beauté de la chose, c'est que si jamais d'autres clients se présentent, nous aurons la liberté d'accroître aisément notre capacité de production en ajoutant des machines à nos nouveaux centres d’usinage. »

 

 

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