Pourquoi la gratuité n'existe tout simplement pas

Offert par Les Affaires


Édition du 20 Décembre 2014

Pourquoi la gratuité n'existe tout simplement pas

Offert par Les Affaires


Édition du 20 Décembre 2014

Par Olivier Schmouker

« Facebook est gratuit et le sera toujours. » – Mark Zuckerberg, de Facebook, qui a frappé les esprits le jour où il avait affirmé cela, en 2010

J’ai un beau paradoxe à vous soumettre : se peut-il qu’une entreprise n’offre qu’un seul produit, fournisse celui-ci gratuitement à qui le veut sur la planète et ait une valeur boursière de 210 milliards de dollars ? Oui, vous avez bien lu : un seul produit gratuit qui, pourtant, permet à l’entreprise de valoir autant que Ford (automobiles), Starbucks (cafés), Lockheed Martin (aéronautique) et Time Warner (médias) réunis. Réponse : cela se peut, il s’agit de Facebook.

À lire aussi: Un prix difficile à battre

Comment est-ce possible ? C’est que derrière le voile pudique de la « gratuité » se cache une véritable révolution économique qui est en train de bouleverser les règles des affaires. Comme le montre une étude récente du cabinet-conseil français FaberNovel intitulée « GAFAnomics – New economy, new rules ».

Ainsi, Facebook compte aujourd’hui 1,4 milliard d’utilisateurs actifs et représente 16 % du temps que les gens passent en ligne. De surcroît, si l’on ne regarde que le secteur des médias sociaux, il accapare à lui seul – tenez-vous bien ! – 75 % des parts de marché. Bref, il est devenu en l’espace de quelques années ultra dominant dans son secteur d’activités.

L’entreprise dirigée par Mark Zuckerberg y est parvenue en supprimant le concept de consommateur. Rien de moins. Un concept qu’elle a remplacé par celui d’utilisateur multiple. Qu’est-ce à dire ? Que la priorité n’est pas de faire débourser le client – comme le veut l’approche traditionnelle –, mais de capter son attention. Et ce, à n’importe quel prix, quitte à lui offrir un service en or tout à fait gratuitement.

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?