Entrevue n°250: Teju Ravilochan, pdg et cofondateur, Unreasonable Institute


Édition du 30 Mai 2015

Entrevue n°250: Teju Ravilochan, pdg et cofondateur, Unreasonable Institute


Édition du 30 Mai 2015

Par Diane Bérard

«Nous accueillons des start-up qui peuvent toucher la vie d'au moins un million de personnes» - Teju Ravilochan, pdg et cofondateur, Unreasonable Institute.

L'Américain d'origine indienne Teju Ravilochan a 28 ans. Il y a six ans, il a cofondé l'Unreasonable Institute avec son copain d'université, Daniel Esptein. Ils veulent faire de cet accélérateur d'entreprises le «MIT de la résolution de problèmes mondiaux». On y accueille des entrepreneurs qui visent un impact sur au moins un million de personnes.

Diane Bérard - Qu'y a-t-il de déraisonnable à propos de votre accélérateur d'entreprises ?

Teju Ravilochan - La taille des problèmes auxquels nos entrepreneurs s'attaquent. Nous n'accueillons que des start-up dont la mission peut toucher la vie d'au moins un million de personnes. Cela peut sembler énorme, mais si vous aspirez à changer le monde - c'est notre but - il faut être un peu fou. Et viser grand, car les problèmes sont immenses.

D.B. - Comment l'idée vous est-elle venue ?

T.R. - Elle germe dans ma tête depuis mon enfance en Inde. Très tôt, je me suis demandé pourquoi certains mendiaient et pas moi. J'ai demandé à mon père, un médecin, comment il avait appris à soigner les gens : «Je suis allé à l'école.» «Je veux aller dans une école où on apprend à résoudre la pauvreté», ai-je répondu. J'ai étudié en affaires internationales, puis j'ai travaillé pour des ONG. Mais ça ne me suffisait pas. Mon copain Daniel Epstein avait démarré une école d'été de cinq semaines - le Global Leadership Institute, à l'université du Colorado à Boulder. On y accueillait des étudiants internationaux désireux de trouver des solutions aux grands défis mondiaux. De là, la formule a évolué vers un accélérateur pour soutenir les entrepreneurs qui s'attaquent à des problèmes sociaux ou environnementaux d'envergure.

D.B. - Quelles caractéristiques recherchez-vous chez les entrepreneurs que vous accueillez ?

T.R. - Nous devons sentir qu'ils abordent les enjeux auxquels ils s'attaquent de façon holistique. Les solutions qu'ils proposent doivent être réalistes en fonction du problème qu'ils désirent résoudre. Ont-ils déjà été dans les souliers des gens qu'ils désirent aider ? Ou ont-ils passé du temps avec eux ? Ils doivent aussi se présenter chez nous avec une équipe déjà formée. Nous ne nous attendons pas à ce que celle-ci possède toute l'expertise à elle seule. Par contre, nous nous attendons à ce qu'elle y ait accès. C'est-à-dire qu'elle possède un réseau de relations pertinent. Et leur modèle d'entreprise doit pouvoir se massifier rapidement. L'impact maximum est notre priorité.

D.B. - Faut-il se montrer déraisonnable pour être accepté dans votre programme ?

T.R. - En fait, non. Nos défis se révèlent déraisonnables, mais nos entrepreneurs, eux, sont plutôt pragmatiques. Ils travaillent sur le terrain et n'hésitent pas à expérimenter des dizaines de fois avant de trouver la bonne formule.

D.B. - Comment votre programme est-il structuré ?

T.R. - Il s'agit d'un bootcamp de cinq semaines. Nous accueillons 15 entreprises à la fois, pour un total de 25 entrepreneurs. Ils ont accès à 75 mentors qui séjournent sur place pendant une période variant de trois jours à deux semaines. Puis, chaque entreprise a accès à un groupe de mentors pendant les trois à cinq mois qui suivent.

D.B. - À quel type de soutien les entrepreneurs ont-ils accès ?

T.R. - Les mentors les aident à clarifier leur stratégie. Il n'est pas question de grandes idées philosophiques. Les entrepreneurs doivent répondre à des questions très concrètes : qui distribuera leur produit ou leur service aux clients éloignés ? Quelle structure légale convient le mieux à leur mission ? Comment recruter en phase de massification intensive ?

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