La performance ne se mesure pas qu'en terme de finances


Édition du 03 Mai 2014

La performance ne se mesure pas qu'en terme de finances


Édition du 03 Mai 2014

Par Pierre Théroux

Photo: iStock

Qu'ont en commun Gaz Metro, Bombardier, Cogeco Câble, la Banque Laurentienne et Fondaction CSN ? Toutes ces organisations ont publié ces dernières années des rapports de responsabilité sociale réalisés selon les lignes directrices du Global Reporting Initiative (GRI).

Et elles sont de plus en plus nombreuses à emboîter le pas, note Johanne Gélinas, associée à la firme Raymond Chabot Grant Thornton. «On demande de plus en plus de transparence de la part des organisations en matière de performances autres que financières», dit-elle.

La pression exercée par les investisseurs, entre autres, n'est pas étrangère à l'augmentation du nombre d'entreprises qui se plient aux exigences élaborées par le GRI. «Les investisseurs ne regardent plus seulement les résultats financiers quand vient le moment d'investir. Les entreprises ont donc intérêt à faire de la reddition de compte extrafinancière», affirme Mme Gélinas, soulignant que des agences de notation tiennent désormais compte de ces informations dans leurs bases de données.

De plus, le référentiel d'indicateurs du GRI compare aussi les entreprises selon leurs secteurs d'activité. Celles des secteurs financier, minier et de l'énergie sont les principales organisations à se conformer aux lignes directrices du GRI.

La quatrième mouture

Le GRI a été lancé à la fin des années 1990, à Amsterdam, par un groupe composé notamment d'entreprises, de firmes comptables, d'investisseurs et d'organismes d'encadrement des marchés financiers. Leur mission : développer des directives applicables partout dans le monde, qui permettraient de rendre compte des performances environnementales et sociales de toute organisation. Les politiques en matière de corruption, d'équité salariale, d'approvisionnement ou encore de santé et sécurité sont quelques-uns des indicateurs évalués.

Or, au fil du temps, le GRI est devenu la référence internationale en matière de performance extrafinancière des organisations, constate Mme Gélinas. «C'est un outil qui permet de déterminer la stratégie de l'organisation, de mettre en place les plans d'action et d'évaluer les résultats. Et les entreprises performantes sont celles qui n'ont pas peur de se mesurer et de rectifier le tir», précise-t-elle.

Gaz Métro est une des entreprises qui ont tenu à «mettre en place une structure de reddition de comptes dans un cadre reconnu et rigoureux», dit Stéphanie Trudeau, vice-présidente, stratégie, communication et développement durable du distributeur de gaz naturel et d'électricité.

En mars, l'entreprise a même été la deuxième au pays, après le CN, à publier un rapport qui se conforme à la quatrième génération du référentiel d'indicateurs du GRI. Le GRI-4 avait été lancé par l'organisme au printemps 2013.

En plus de détailler les actions de l'entreprise dans le domaine environnemental, le rapport de Gaz Métro présente aussi ses réalisations à l'égard des relations avec la collectivité, de l'achat responsable, de la démarche éthique et des relations avec le personnel.

L'analyse de pertinence exigée par le GRI-4 a également mené l'entreprise à classer ses enjeux prioritaires. Parmi les plus importants, il y a notamment l'acceptabilité sociale du produit, la santé et sécurité des employés, la sécurité du réseau gazier ainsi que l'efficacité énergétique.

Or, cet exercice a été réalisé tant avec la collaboration du personnel de Gaz Métro qu'avec celle d'intervenants externes, dont des clients, des fournisseurs et des organisations comme l'Union des producteurs agricoles (UPA) ou encore l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA).

L'établissement d'un dialogue entre les entreprises et les acteurs internes et externes d'une entreprise est d'ailleurs une des nouvelles directives apportées dans la quatrième mouture du GRI. Selon Johanne Gélinas, «ça force les entreprises à se donner des indicateurs encore plus pertinents».

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