La CIBC revient séduire les grandes entreprises québécoises

Publié le 27/02/2010 à 00:00

La CIBC revient séduire les grandes entreprises québécoises

Publié le 27/02/2010 à 00:00

Après avoir centralisé plusieurs de ses activités à Toronto au tournant des années 2000, la Banque CIBC fait marche arrière et ouvre un bureau de crédit aux grandes entreprises à Montréal.

À cause de la crise financière, la banque torontoise a constaté qu'il était délicat de traiter à distance un enjeu crucial comme la gestion des liquidités. L'institution financière s'est également aperçue qu'elle perdait le contact avec ses clients du Québec.

" Ce qui allait de soi est devenu une question importante pour beaucoup de nos clients, et on nous a dit que nous devions avoir une présence locale en permanence pour mieux répondre à la demande ", explique Jean Raymond, vice-président du conseil et chef des services bancaires aux grandes entreprises pour le Québec à la banque CIBC.

En nommant Charles St-Germain, un banquier qui a 25 ans d'expérience dans les domaines du financement d'entreprise et des fusions et acquisitions, à la tête de ce bureau, la CIBC espère être en mesure de prendre des décisions plus rapides et ajustées au contexte du Québec. " Des clients québécois parlaient à des banquiers d'Ontario qui pensaient en fonction de la réalité ontarienne ", souligne Laura Dottori-Attanasio, directrice générale et chef, produits de crédit aux grandes entreprises du réseau mondial à la CIBC.

Devenir le numéro un dans le secteur du crédit

M. St-Germain aura pour le moment quatre personnes sous sa direction à Montréal, un chiffre qui pourra augmenter d'ici la fin de l'année, si le plan de la banque fonctionne comme prévu.

La CIBC ne cache pas son ambition de faire croître ses activités de façon significative au Québec dans le secteur du crédit aux grandes entreprises. " Nous aimerions être numéro un ", affirme Mme Dottori-Attanasio, une ancienne vice-présidente à la Banque Nationale. Actuellement, le Mouvement Desjardins et la Banque Nationale dominent ce créneau au Québec.

Pour la banque, il s'agit aussi d'une façon de diversifier ses activités à un moment où les fusions et acquisitions reprennent peu à peu, sans toutefois atteindre les niveaux connus avant l'effondrement boursier de 2008.

Une touche québécoise

Dominante dans le secteur des appels publics à l'épargne et des émissions d'actions, la banque CIBC est moins présente dans le secteur des prêts aux grandes entreprises. Or, comme le dit M. St-Germain, " organiser une fusion et acquisition ou un appel public à l'épargne, cela prend des mois, mais nous pouvons prêter de l'argent à tous les jours. "

Le geste s'inscrit dans un retour plus vaste de la CIBC au Québec. Jean Raymond fait valoir que la CIBC s'est québécisée depuis les nominations récentes de deux anciens Montréalais à la haute direction de la banque, Mme Dottori-d'Attanasio et Marc St-Onge, directeur général et chef, syndication de prêts.

" Même s'ils sont installés à Toronto, ils ont une sensibilité québécoise qui fait qu'il est beaucoup plus facile de travailler avec eux ", dit-il. Charles Sirois, qui préside le conseil d'administration de la banque depuis février 2009, fait également valoir la cause québécoise au sein de la CIBC, selon M. Raymond.

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