«Il y a beaucoup d'acheteurs qui ne trouvent pas de belles entreprises à vendre» - Brahm Elkin, président du Club M&A et du Groupe conseil Elkin


Édition du 17 Octobre 2015

«Il y a beaucoup d'acheteurs qui ne trouvent pas de belles entreprises à vendre» - Brahm Elkin, président du Club M&A et du Groupe conseil Elkin


Édition du 17 Octobre 2015

Brahm Elkin, président du Club M&A et du Groupe conseil Elkin.

Le consultant Brahm Elkin a fondé le Club M&A, un regroupement québécois d'intermédiaires spécialisés en fusions et acquisitions. Il fait le point sur le marché des fusions et acquisitions au Québec.

Les Affaires - Les transactions issues des réunions du Club M&A ont généré des fusions et acquisitions de plus de 300 millions de dollars depuis 2012. Est-ce beaucoup ou peut-on faire mieux ?

Brahm Elkin - Chaque semaine, je reçois un appel de quelqu'un qui représente un acheteur qui a 200 000 $ ou 1 million de dollars et qui veut acheter une entreprise. Le problème, c'est qu'il n'y a pas assez de vendeurs. Il y a beaucoup d'acheteurs sur le marché qui ne trouvent pas de belles entreprises à vendre. Des fois, ils cherchent pendant un an ou deux sans succès. Les taux d'intérêt sont très favorables, et ça facilite la vie des acheteurs.

L.A. - Vous dites qu'il manque de vendeurs, mais on entend depuis des années qu'il manque de relève au Québec pour les entreprises des baby-boomers.

B.E. - Oui, il y a plusieurs centaines de milliers de sociétés qui seront transférées au cours des prochaines années. Cela dit, pour l'instant, ça ne paraît pas, car les baby-boomers tardent à vendre. On essaye d'inciter les propriétaires à planifier leur succession, mais ils ne veulent pas le faire. Souvent, ils se décident quand ils ont des problèmes de santé.

L.A. - Est-ce qu'ils devraient vendre plus tôt ? Est-ce une situation dangereuse ?

B.E. - Ce n'est pas dangereux. Ce n'est pas parce qu'un propriétaire a 80 ans qu'il va faire couler son entreprise. Le danger, c'est qu'il n'y ait pas assez de repreneurs au Québec lorsque tout ce monde-là voudra vendre. Pourtant, on ne manque pas de personnes fortunées ni de fonds.

L.A. - Pourquoi dites-vous que l'argent n'est pas un problème ?

B.E. - Quel que soit le montant d'argent disponible, on utilise toujours beaucoup l'effet de levier lorsqu'on achète une entreprise. La personne qui a 200 000 $ à investir pourra acheter une entreprise de 1 M$. Et il n'y a pas que les banques qui peuvent fournir du financement. Les fonds de travailleurs comme Fondaction et le Fonds FTQ investiront sans exiger que l'entrepreneur donne des garanties personnelles, contrairement aux banques.

L.A. - Il faut quand même avoir un capital de départ. Peut-on vraiment racheter une entreprise sans un sou en banque ?

B.E. - Je dirais que c'est mieux d'avoir de l'argent, mais il y a toujours moyen de procéder autrement. Si l'acheteur a un bilan très positif et que sa maison est payée, il peut toujours obtenir un prêt personnel. Souvent, l'acheteur est un gestionnaire ou un employé en qui le propriétaire de l'entreprise a confiance. Dans ce contexte, il est parfois possible de financer la vente en obtenant des prêts garantis par la machinerie ou les comptes clients de l'entreprise.

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