François Rochon, le philanthrope malgré lui


Édition du 12 Avril 2014

François Rochon, le philanthrope malgré lui


Édition du 12 Avril 2014

C'est en sortant du Louvre, qu'il visitait pour la première fois à 18 ans, que François Rochon, président de Giverny Capital, a découvert sa passion pour l'art. Aujourd'hui âgé de 45 ans, il est devenu un important collectionneur d'art actuel et rêve de bâtir un musée pour y exposer ses trésors.

«Je ne suis pas un philanthrope, dit tout de go François Rochon. Quand j'achète une oeuvre d'art, j'acquiers quelque chose de précieux qui transcende la valeur financière et qui me donne du bonheur. Je le fais pour m'entourer de merveilles plutôt que de dépenser mon argent en achetant une voiture ou une grande maison.

«Et si ça permet de soutenir les artistes, c'est tant mieux.»

Même s'il ne se reconnaît pas dans l'étiquette de mécène - «j'achète avant tout pour mon plaisir» -, il soutient par le fait même le secteur de l'art actuel. D'ailleurs, bien qu'il ne se sente pas investi d'une mission, il n'a pas hésité à organiser une exposition des oeuvres de la photographe Lynne Cohen au Musée McCord en 2012, «parce que je considérais qu'elle n'était pas vraiment reconnue à sa juste valeur.»

La moitié de ses bénéfices pour l'art

Par «amour de l'art», il a décidé, lors de la création de son entreprise de gestion de portefeuille Giverny Capital, en 1998, de consacrer 50 % de ses bénéfices à l'acquisition d'oeuvres d'art. À raison de l'achat d'une dizaine d'oeuvres par année (au coût de 5 000 à 10 000 $ chacune), la collection a déjà une belle ampleur. À tel point qu'il a dû prévoir un entrepôt pour les abriter, les murs des 7 000 pi2 de ses bureaux ne suffisant plus à les exposer toutes.

Peintures, installations, sculptures, photos, vidéos : sa collection, très diversifiée, est axée sur l'art actuel et constituée à 80 % d'art québécois. Marc Séguin, Pierre Dorion, Michel De Broin, Lynne Cohen... Ce ne sont que quelques-uns des artistes qui figurent parmi les préférés de François Rochon. «Je veux bâtir un patrimoine artistique de notre ère, bâtir un sanctuaire de la beauté qu'on crée aujourd'hui. Pour moi, une grande oeuvre, c'est comme le testament d'une civilisation ; ce qui y survit, ce qui témoigne du passage d'un groupe d'humains. Une oeuvre d'art a donc un rôle de pérennité d'une civilisation et n'est pas un outil d'investissement», explique le collectionneur. Son but est de rassembler, un jour, ces oeuvres dans un bel et vaste endroit «en campagne, au bord de l'eau» pour partager son amour de l'art avec le public.

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