Comment Plastiques Moore a mis sur pied une fondation


Édition du 28 Novembre 2015

Comment Plastiques Moore a mis sur pied une fondation


Édition du 28 Novembre 2015

Par Claudine Hébert

« L’entreprise va très bien. Mais s’il devait arriver un imprévu, la Fondation lui survivrait. » – Marie-Claude Guillemette, présidente-fondatrice de Plastiques Moore. [Photo : Francis Vachon]

Avant de mourir à l'âge de 10 ans, à l'été 2013, des suites d'une forme rare de cancer chez les enfants - le rhabdomyosarcome alvéolaire, une maladie qui s'attaque aux tissus mous -, Alicia Mercier a formulé un souhait : «Maman, peux-tu faire quelque chose pour qu'on ne m'oublie pas, qu'on puisse continuer à soigner et à guérir mes amis ?»

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Le voeu d'Alicia a été exaucé. «Mais le processus est loin d'être évident», concède la maman, Marie-Claude Guillemette, présidente-fondatrice de Plastiques Moore, à Saint-Damien-de-Buckland, dans Chaudière-Appalaches.

L'entrepreneure croyait pouvoir mettre aisément sur pied la Fondation avec l'aide de son conjoint et d'amis. «Notre objectif était de créer une fondation dont les dons iraient directement au Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Québec, où le médecin traitant d'Alicia, le Dr Bruno Michon, et ses infirmières rechercheraient les meilleurs protocoles utilisés dans le monde entier pour traiter les cancers rares chez les enfants», souligne Marie-Claude Guillemette.

Une aide qui vient à point nommé

Devant la complexité des documents légaux à remplir - une tâche qui semblait interminable -, l'entrepreneure était sur le point de jeter l'éponge. «J'avais sous-estimé cet aspect. En dernier recours, j'ai pris contact avec mon cousin qui travaille au cabinet d'avocats Fasken Martineau, à Montréal, pour lui demander conseil. Il m'a recommandée au bureau de Québec où on s'est occupé, sans frais, de la partie légale. Sans cette aide, la Fondation n'existerait pas.»

Fasken Martineau dispose d'une culture philanthropique qui consiste à offrir plusieurs centaines d'heures pro bono annuellement. Chaque associé de la firme est également tenu de consacrer au moins 1 % de son salaire à des oeuvres caritatives.

Mise sur pied officiellement en 2014, la Fondation Alicia Mercier a jusqu'ici permis de verser 30 000 $ aux recherches du Dr Michon, soit 10 000 $ en 2014 et 20 000 $ pour l'année 2015.

«Recevoir le soutien récurrent de cette fondation est une aide énorme pour notre équipe. La recherche des meilleurs protocoles pour soigner les cancers rares n'est pas couverte par le système de santé. Mis à part le soutien de Leucan, qui représente environ 50 % de notre budget de 400 000 $, il faut trouver d'autres fonds. Un travail philanthropique qui n'est pas notre vocation première», reconnaît le Dr Michon, qui reçoit chaque année 75 nouveaux cas de cancers pédiatriques.

Outre le tournoi de golf municipal au cours duquel l'organisme peut amasser des dons et une soirée annuelle durant laquelle les profits du bar de l'aréna lui sont versés, la Fondation organise chaque année une marche dans les rues de Saint-Damien-de-Buckland. L'événement, qui se déroule en septembre, attire un peu plus de 250 personnes. «On sent un solide appui de la communauté de la région de Bellechasse», dit Mme Guillemette.

Il faut dire que Plastiques Moore est également généreuse. En plus de veiller au bon fonctionnement de la Fondation, l'entrepreneure verse quelque 30 000 $ en dons et commandites annuellement à des organismes locaux.

À ce propos, Mme Guillemette a d'ailleurs insisté pour que la Fondation et l'entreprise restent deux entités distinctes. Le président du conseil d'administration de la Fondation provient même de l'extérieur de Plastiques Moore. C'est un employé de l'entreprise Plate 2000, à Saint-Anselme, Steve Gosselin, qui veille à cette tâche. «Je m'occupe néanmoins des finances», dit-elle.

Pourquoi ? «L'entreprise va très bien. Mais s'il devait arriver un imprévu, la Fondation lui survivrait. La Fondation est avant tout un acte communautaire, c'est une prise de conscience pour nous rappeler que nos enfants nous sont prêtés», indique l'entrepreneure.

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