Centraide du Grand Montréal: une machine bien huilée


Édition du 11 Avril 2015

Centraide du Grand Montréal: une machine bien huilée


Édition du 11 Avril 2015

Centraide du Grand Montréal est un des principaux organismes à but non lucratif (OBNL) du Québec. Avec un budget de 55 millions de dollars en 2014, il soutient quelque 360 organismes ou projets. Ses sources de financement sont uniquement des dons, versés par des entreprises et leurs salariés ou tirés d'activités de financement diverses.

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«On dépense 100 % de cette somme chaque année. En revanche, les legs testamentaires et les dons planifiés vont dans notre fondation, qui nous verse près de 1 M$ par an», explique la pdg de Centraide du Grand Montréal, Lili-Anna Perea.

Tandis que la campagne de financement est menée à l'automne, les versements aux organismes soutenus par Centraide ont lieu trois fois par an. Et bien sûr, les dépenses de fonctionnement, tels les salaires, s'étalent sur toute l'année.

Le principal défi des OBNL est d'apparier leurs entrées et leurs sorties de fonds, qui ne sont pas synchronisées, ce qui cause des problèmes de trésorerie. «On s'est donné des règles pour assurer une bonne trésorerie», précise la pdg.

Ainsi, un fonds de stabilisation, actuellement doté de 4,5 M$, est constitué à partir du fonds d'administration. La limite : qu'il n'excède pas 10 % de la valeur de la campagne de financement.

Régulièrement, pour faire face à ses obligations, Centraide prélève des sommes dans ce coussin, qui se régénère grâce aux revenus de placements. Le tout est suivi de près par le conseil d'administration de Centraide, dont plusieurs membres oeuvrent dans le secteur financier privé. Par exemple, la vice-présidente et trésorière est Nathalie Bernier, associée chez KPMG. Le CA compte aussi des spécialistes en placements, en marketing et en développement des affaires.

Le plan stratégique de Centraide poursuit quatre buts : dynamiser la campagne de financement en milieu de travail ; maintenir la croissance des dons très importants ; développer le créneau des dons qui ne viennent pas du milieu de travail (le créneau originel de Centraide) ; et travailler sur l'image ainsi que la visibilité de l'organisme, pour que ses activités soient mieux connues.

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