Une intégration en douceur pour le repreneur d'Auvents W. Lecours

Offert par Les Affaires


Édition du 02 Mai 2015

Une intégration en douceur pour le repreneur d'Auvents W. Lecours

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Édition du 02 Mai 2015

Nouveau vent de dynamisme

Puis est venu le moment d'apporter les premiers changements aux façons de faire.

«J'ai fait participer les employés en leur demandant des suggestions et en essayant toujours leurs idées avant les miennes. Si elles fonctionnaient, ce sont celles-là qu'on adoptait», explique le chef d'entreprise. Il s'agissait principalement de rendre le processus de fabrication plus efficace et de réduire les risques d'erreur.

Au-delà de ces améliorations techniques, le jeune entrepreneur a insufflé un nouveau dynamisme. «Avant mon arrivée, quand le carnet de commandes était rempli, on refusait les demandes des clients. Moi, j'ai une quarantaine d'années, je veux défoncer les murs. J'ai donc dû leur expliquer qu'on allait devoir s'organiser pour satisfaire la demande», explique-t-il.

Trois personnes ont été recrutées, et les employés qui ne travaillaient pas toute l'année ont pu travailler davantage, s'ils le souhaitaient.

Certaines méthodes dans le processus de vente ont aussi été améliorées : mise en place d'un agenda pour une prise de rendez-vous précise, installation d'imprimante dans les voitures pour réduire les délais entre la prise de mesure et la fabrication. Cela n'a pas été sans susciter quelques résistances. Mais globalement, l'entrepreneur sent l'adhésion du personnel pour aller de l'avant.

Ne pas craindre d'être ambitieux

Chaque repreneur d'entreprise aborde le défi de l'intégration différemment. Aucune méthode n'est a priori mauvaise, souligne Claude Ananou, maître d'enseignement en entrepreneuriat et relève à HEC Montréal. Pas même celle qui consiste à «mettre l'entreprise à sa main» en changeant les processus et le personnel.

«Si le repreneur veut que son entreprise devienne un papillon alors qu'elle n'est encore qu'une chenille, il vaut mieux peut-être mettre en place sa propre équipe. Et cela doit se faire vite. Si on prend trop de temps, il y aura des réticences à suivre le mouvement et on risque d'avoir des bâtons dans les roues», affirme M. Ananou. Par exemple, si le nouveau chef d'entreprise veut se lancer dans l'exportation et qu'aucun de ses employés ne parle anglais, ou s'il ne sent plus «d'élan entrepreneurial» dans sa PME, il devient difficile d'avancer.

Certes, une période d'adaptation est à prévoir et l'empressement n'est pas recommandé. La clé : bien analyser le potentiel de croissance de l'entreprise et agir en conséquence. «Si on prévoit remplacer l'équipe, il faut le faire selon une certaine planification, en commençant par des postes stratégiques et voir si ça fonctionne», recommande l'expert.

Bien sûr, le plus simple est de garder tous les membres de l'équipe en place, surtout si on peut les convaincre que les changements apportés aideront à consolider leur emploi. Mais, considère Claude Ananou, «on pense trop souvent, au cours du processus de relève, à conserver ce qu'on a pour l'améliorer, alors qu'il faudrait procéder à une métamorphose quand l'avenir est ailleurs».

Relève entrepreneuriale

Série 2 de 3. Ces articles présentent les défis de jeunes entrepreneurs qui se lancent en affaires en prenant la relève d'une entreprise déjà en activité.

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