Lors de ses études de maîtrise en ingénierie, en Belgique, dans les années 1990, le Montréalais Thierry Pagé emprunte une piste peu explorée : celle du contrôle et du traitement des odeurs. Cela s'appelle avoir du nez, quand on sait que, depuis 16 ans, il y consacre toute son énergie !

De retour au pays, il poursuit sur cette lancée et fonde Odotech en 1998. À 39 ans, le président et chef de la direction compte des clients au Canada, aux États-Unis, en Europe et ailleurs dans le monde. Il exploite des bureaux à Lyon, en France, à Santiago, au Chili et à Montréal.

L'aventure entrepreneuriale de cet ingénieur commence par la publication d'articles techniques sur ses travaux dans des magazines spécialisés. Industries et municipalités aux prises avec des problèmes d'odeurs sollicitent alors son aide. Il laisse en plan son doctorat à Polytechnique pour se lancer dans la gestion des problèmes d'effluves.

Débuts difficiles

Le développement de l'entreprise se fait à petits pas. " Il n'existait à peu près aucun programme d'aide et je n'avais pas de capitaux à investir. La croissance était limitée par l'arrivée des contrats ", dit-il.

L'espace de bureau est restreint au maximum et le nombre d'employés est limité à trois ou quatre personnes qui font toutes les tâches : travail à l'ordinateur, visites sur le terrain, simulations et achat de l'équipement pour l'échantillonnage des gaz.

Petit à petit, le caractère novateur du projet permet de décrocher des bourses de démarrage, dont une du Centre d'entrepreneurship HEC-Poly-Université de Montréal et une autre de la Fondation du maire de Montréal pour la Jeunesse.