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C'est une première. Depuis la récession de 2007-2008, plus de start-ups ont été créées par des femmes que par des hommes. C'est du moins ce qui ressort d'une étude de l'assureur d'origine britannique Hiscox, qui porte sur six pays (États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas, France et Espagne).
Ainsi, les femmes sont à l'origine de 56 % des jeunes entreprises fondées dans ces pays-là depuis la dernière crise économique, soit un bond de 12 points de pourcentage par rapport aux années précédentes. Comment expliquer un tel phénomène ? Vraisemblablement par une raison très simple, comme l'indique l'étude : les femmes souffrant en général davantage du chômage que les hommes en période de récession, elles sont plus amenées qu'eux à se lancer dans l'aventure de l'entrepreneuriat pour s'en sortir.
Du coup, on assiste à une véritable mutation de l'ADN des jeunes entrepreneurs occidentaux :
> Plus tournés vers l'étranger. Aujourd'hui, 28 % des start-ups nées de la récession misent sur les exportations pour faire des affaires, alors qu'auparavant, ce pourcentage était de 17 %.
> Plus innovateurs. 39 % des entreprises naissantes s'attachent à développer de nouveaux produits ou services pour durer, alors que ce pourcentage était de 27 % avant la récession.
> Plus audacieux. 52 % des start-ups actuelles lancent effectivement de nouveaux produits ou services, alors que ce n'était le cas que pour 34 % de celles nées avant la crise.
Et au Québec ? La tendance est là, mais encore larvée, d'après l'étude Indice entrepreneurial québécois 2014 de la Fondation de l'entrepreneurship. Les femmes ne sont certes pas encore plus nombreuses que les hommes à créer des start-ups, mais ce n'est visiblement qu'une question de temps. «La proportion des femmes propriétaires d'une start-up progresse de manière continue, années après année, depuis 2009, pour atteindre maintenant 10,3 %», y est-il indiqué. À noter que le pourcentage d'hommes propriétaires d'une start-up va, lui, en déclinant : de 2013 à 2014, il est passé de 13,2 à 12,8 %.
