La nouvelle présidente du Groupement des chefs d'entreprise, Lisa Fecteau, veut inciter les entrepreneurs québécois à traverser la frontière. L'organisme d'entraide regroupe 1600 entrepreneurs.
Quelles sont les préoccupations entrepreneuriales auxquelles vous voulez vous attaquer pendant votre mandat à la présidence du Groupement des chefs d'entreprise ?
Le thème de ma campagne était " Voir grand avec confiance ". Je trouve que les entrepreneurs québécois ont de la difficulté à faire grandir leur petite entreprise et à traverser la frontière. Ils ont peur d'exporter, de réaliser des investissements et des acquisitions, ou de déléguer des responsabilités aux membres de leurs équipes. Mon but est de leur faire comprendre qu'il en va de leur avenir et de celui des jeunes générations : il ne faut pas se limiter au Québec pour faire des affaires. Bref, je veux convaincre les entrepreneurs de développer une vision qui va plus loin que les six prochains mois d'exploitation.
Quelles orientations établissez-vous pour le Groupement ?
Les mêmes ! Nous avons établi des clubs d'entraide au Nouveau-Brunswick et en Belgique. Nous en mettrons sur pied prochainement en Suisse. Nous assisterons bientôt à un forum mondial sur l'entrepreneuriat à Lyon, en France, au cours duquel nous décrirons un projet réalisé au Québec entre des dirigeants de banques et des entrepreneurs afin d'aider ces deux groupes à mieux se comprendre. Dans le cadre de cet événement, nous allons explorer d'autres partenariats dans le monde, car nous offrons un modèle unique de réseautage et d'accompagnement pour les entrepreneurs.
Vous êtes la première femme à accéder à la tête du Groupement. Pensez-vous faire les choses différemment que vos prédécesseurs ?
Je crois que oui. Mon approche et mes préoccupations sont différentes. Un des ateliers que nous organisons suggère aux entrepreneurs de se laisser guider par leur intuition. En tant que leader, j'encourage fortement la transparence. Je décèle facilement ce qui ne va pas chez une personne et je l'amène à l'exprimer. Je mise sur le développement de l'entrepreneur en tant que personne. J'espère ainsi contribuer à l'augmentation de la proportion de femmes parmi nos membres, car celle-ci est présentement inférieur à 10 %. Je me souviens d'un colloque que nous avions organisé où nous n'étions que 8 femmes sur 450 participants. Il faut changer cela. Et je crois que la relève est prête.
