Photo: Courtoisie Coalision
Coalision, l’entreprise propriétaire des marques Lolë, Paradox et Orage, revend cette dernière à son fondateur, Éric d’Anjou.
La marque de vêtement de ski a été la première de Coalision, établie à Longueuil. Éric d’Anjou et sa conjointe Évelyn Trempe l’ont en effet mise sur pied en 1989, alors qu’ils étaient encore aux études. L’entreprise a beaucoup évolué depuis, surtout avec la création de la marque Lolë, créée par le couple en 2002 pour percer l’industrie des vêtements de sport féminins.
«Orage est une super marque, mais ce n’est pas une entreprise de croissance comme Lolë », a expliqué Bernard Mariette, pdg de Coalision, en entrevue avec Les Affaires. Pour concentrer les énergies et les ressources de Coalision là où la croissance est la plus forte, il a choisi de revendre Orage à Éric d’Anjou et Mike Nick, directeur du marketing global d’Orage et un «pionnier du freeski».
À lire: notre portrait de Bernard Mariette et de sa stratégie pour la marque Löle dans l'édition de Les Affaires en kiosque le 1er août 2013.
Les parties ont conclu une entente le 19 juillet dernier pour un montant gardé confidentiel. « Ce n’est pas une vente classique », précise Bernard Mariette. Coalision souhaitait d’abord et avant tout qu’Orage demeure québécoise et maintienne le plus d’emplois possible. « Nous préférions assurer la pérennité plutôt que de maximiser le gain. »
Pour faciliter la transition, Coalision s’occupera pendant au moins un an de la production, de la facturation, de la livraison et du service à la clientèle d’Orage. La propriété de la marque, le design et le marketing sont pour leur part transférés à Éric d’Anjou et Mike Nick. Ces derniers emploieront une partie de la vingtaine d’employés qui travaillaient spécifiquement à la marque Orage, alors que les autres seront réaffectés à Lolë. La transaction ne devrait entraîner qu’un seul licenciement, estime M. Mariette.
Opter pour la polyvalence
Coalision a eu des discussions avec d’autres groupes, mais a porté son choix final sur MM. d’Anjou et Nick. Après tout, « c’est Eric d’Anjou qui a amené Orage là où elle est », c’est-à-dire «une super marque, que tous adorent ». De plus, sa polyvalence augmente les chances de succès, selon M. Mariette : «La marque est petite, donc elle a besoin d’un bon généraliste. »
Lolë a connu une telle croissance depuis sa création en 2002 qu’elle pèse maintenant beaucoup plus lourd qu’Orage dans Coalision. La division réalisera des revenus d’environ 80 millions de dollars cette année (en incluant Paradox, qui vend des vêtements d’extérieur dans les grandes surfaces), par rapport à environ 15 M$ pour Orage. Avec le temps, il devenait de plus en plus difficile de faire cohabiter ces équipes, explique M. Mariette. « Elles n’ont pas la même dynamique de succès, et pas du tout les mêmes fondamentaux. »
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