Mes chefs de direction favoris


Édition du 20 Juin 2015

Mes chefs de direction favoris


Édition du 20 Juin 2015

[Photo : iStock]

Quels sont vos chefs de direction favoris ? Nous avons demandé à quatre gestionnaires de nous faire connaître les leurs, de nous expliquer leurs choix et de nous dire s'ils investiraient encore aujourd'hui dans leurs sociétés.

Les choix de Benoit Brillon, chef des placements et gestionnaire des fonds Landry chez Gestion de portefeuille Landry

1. Hunter HARRISON, président et chef de la direction du Canadien Pacifique

Le président et chef de la direction du Canadien Pacifique (CP), Hunter Harrison, est sans contredit le numéro un de Benoit Brillon. «Il est dans une classe à part», affirme le chef des placements de Gestion de portefeuille Landry.

«Son parcours professionnel est vraiment incroyable», dit-il. Né aux États-Unis en 1944, M. Harrison a commencé à travailler dans le rail à 20 ans. «Il a débuté au bas de l'échelle, comme wagonnier-huileur [carman-oiler]. Il n'a pas eu une super éducation, mais il était très talentueux.»

Il a travaillé pour plusieurs compagnies de chemin de fer américaines, dont l'Illinois Central Railroad, qu'il a présidée à compter de 1993. À la suite de l'acquisition de cette compagnie par le Canadien National (CN) en 1998, Hunter Harrison est devenu le numéro deux du CN, avant de succéder à Paul Tellier à la direction en 2003.

«Il a développé son propre système opérationnel, écrit des livres là-dessus et donné de la formation aux cadres. C'est un communicateur et un professeur incroyable», affirme Benoit Brillon qui connaît M. Harrison depuis une quinzaine d'années.

Il a pris sa retraite du CN en 2009, mais en 2012, il a repris du service au Canadien Pacifique, à la demande de l'investisseur activiste américain Bill Ackman. Depuis, le CP est en redressement accéléré.

Les actions du CP ont d'ailleurs considérablement bondi depuis l'arrivée de Hunter Harrison. Selon Benoit Brillon, qui en détient dans ses portefeuilles, elles étaient même devenues un peu chères. Mais la correction survenue ces dernières semaines les rend davantage intéressantes pour un investissement à moyen et à long terme.

2. Donald WALKER, président et chef de la direction de Magna International

Magna est la plus importante entreprise canadienne du secteur de l'automobile. Elle compte 133 000 employés répartis dans 29 pays et 316 installations manufacturières.

«Donald Walker a réussi la transition avec la famille Stronach. Ce n'était pas facile. La société est maintenant plus ouverte et a une meilleure gouvernance», fait valoir Benoit Brillon.

M. Walker, 58 ans, a d'abord travaillé comme ingénieur chez General Motors pendant sept ans avant de rejoindre les rangs de Magna en 1987. Il a été à la tête en 2001 de l'une des divisions de Magna, Intier Automotive, qui a été essaimée. La société a été rachetée en 2005 par Magna, ce qui a marqué le retour de M. Walker.

Il est devenu chef de la direction en 2010. «Il connaît très, très bien l'entreprise, dit Benoit Brillon. C'est un entrepreneur hors pair.» Il a remporté en 2014 le titre de pdg de l'année au Canada, attribué par la firme Bennett Jones.

Comme toutes les sociétés nord-américaines du secteur automobile, Magna a connu sa part de difficultés dans les années 2000. Mais depuis la crise financière de 2008-2009, «la croissance des bénéfices a été remarquable», souligne le gestionnaire de portefeuille, qui détient des actions de Magna. Depuis 2010, le titre de Magna a plus que triplé de valeur, passant d'un peu moins de 20 $ à plus de 70 $. Selon M. Brillon, l'action a une évaluation «raisonnable» et a «du potentiel» ; mais, comme tout le secteur de l'automobile, elle sera sensible à une éventuelle hausse des taux d'intérêt.

3. Louis VACHON, président et chef de la direction de la Banque Nationale

«C'est un leader sans égal», affirme Benoit Brillon, qui affirme avoir côtoyé Louis Vachon pendant plusieurs années lorsqu'il travaillait chez Natcan, la filiale de gestion de portefeuille de la Banque Nationale, maintenant dans le giron de Fiera Capital.

«Je l'ai vu aller comme gestionnaire de hedge funds [fonds de couverture], dans les activités de trésorerie, dans celles de la banque. Il a toujours été impressionnant.»

Il souligne que M. Vachon a occupé très jeune des postes de haute direction. En 2001, il figurait au palmarès canadien Top 40 Under 40. Il est devenu président et chef de la direction de la BNC en 2007.

Selon M. Brillon, Louis Vachon est le digne successeur de Jean Turmel, qui a marqué la Banque Nationale en développant les opérations de trésorerie et les activités dans les marchés financiers.

Ayant évolué dans divers secteurs de la Banque, M. Vachon a réussi à instaurer une vision commune pour l'ensemble de l'institution, selon M. Brillon. «Il est très efficace dans sa gestion, et c'est un gars qui donne aux gens l'occasion de se faire valoir.»

Cette vision d'ensemble explique, croit-il, que la Banque Nationale se porte plutôt bien. L'action de la Nationale, qui avait touché un creux de 15 $ lors de la crise financière de 2008-2009, a plus que triplé de valeur. M. Brillon en détient dans ses portefeuilles, ne la juge pas trop coûteuse, mais prévient que, à l'instar des autres banques, elle serait touchée par une hausse des taux d'intérêt.

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