Entrevue: Brad Feld, capital-risqueur et entrepreneur

Publié le 27/12/2012 à 13:59

Entrevue: Brad Feld, capital-risqueur et entrepreneur

Publié le 27/12/2012 à 13:59

Par Diane Bérard

Brad Feld, CAPITAL-RISQUEUR ET ENTREPRENEUR

L'Américain Brad Feld est un pionnier du capital de risque et un apôtre de l'entrepreneuriat. En 2006, il a cofondé l'un des premiers accélérateurs d'entreprises du monde, TechStars. Il a aussi contribué à l'éclosion de l'écosystème entrepreneurial de Boulder, au Colorado. Je l'ai rencontré à Montréal, dans les locaux de l'accélérateur Founder Fuel, pour la présentation de son livre Startup Communities.

DIANE BÉRARD - On compte désormais des centaines d'accélérateurs dans le monde. Quelle est la prochaine étape ?

Brad Feld - Nous sommes en train de développer une vision plus large de ce qui favorise le développement de communautés entrepreneuriales. Les accélérateurs d'entreprises sont efficaces, mais on peut faire plus. On voit émerger, entre autres, des accélérateurs universitaires, comme le MIT Founders' Skills Accelerator, qui s'étend sur un été et s'adresse aux étudiants du MIT et aux diplômés de l'année en cours. Des programmes liés à l'entrepreneuriat mais pas nécessairement aux entrepreneurs font aussi leur apparition. Je pense à celui de la Boston Startup School, qui s'adresse aux jeunes professionnels à l'emploi d'entreprises en démarrage. On les initie à la culture de la start-up et à ses défis, afin qu'ils s'intègrent mieux et plus rapidement. Dans tous les cas, il est question d'éducation à l'entrepreneuriat sous toutes ses formes.

D.B. - Les bulles éclatent, les technologies deviennent obsolètes, les start-ups sont achetées ou meurent. Comment une communauté d'entrepreneurs peut-elle survivre ?

B.F. - On survit en acceptant que les bouleversements fassent partie du paysage. Bâtir un écosystème entrepreneurial prend 20 ans. Trop souvent, les leaders de ces communautés perdent leur intérêt lorsque les conditions initiales changent. Parce que la technologie qui a porté les premières PME est dépassée, on conclut que la communauté n'a plus sa raison d'être. Il suffit que quelques pionnières soient vendues - ce qui fait partie du cycle normal - pour qu'on annonce la fin de l'écosystème.

D.B. - Selon vous, on va plus vite seul, mais plus loin en groupe. Pourquoi ?

B.F. - L'écosystème entrepreneurial doit être inclusif. Il faut accepter tous ceux qui manifestent le désir d'y appartenir. Surtout, ne vous demandez pas si telle ou telle personne est «rendue là». Ce type de communauté n'est pas une méritocratie. Elle n'a rien à voir avec la hiérarchie.

Votre carrière d'investisseur et d'entrepreneur a débuté sur la côte est, à Boston. Puis en 1995, vous vous êtes établi dans l'ouest, à Boulder au Colorado. Silicon Valley aurait été plus naturel, non ?

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