Les premiers pas de Muses Urnes Design


Édition du 01 Mars 2014

Les premiers pas de Muses Urnes Design


Édition du 01 Mars 2014

BONUS WEB - Se lancer en affaires à 43 ans, après des années de fonctionnariat, avec quatre enfants de moins de 12 ans, voilà le défi que tente de relever Marie-Claude Lemire, qui vient de créer Muses Urnes Design, qui se donne comme mission de revamper le marché des urnes funéraires.

Son audace lui a d’ailleurs valu la Bourse Desjardins de 10 000 $ au 10e concours Entrepreneurs en action de la Corporation de développement économique communautaire Rosemont-Petite-Patrie.

Mme Lemire est un bel exemple que la vocation d’entrepreneur ne vient pas en se cognant la tête accidentellement.

Originaire de Sherbrooke, Mme Lemire devient avocate (elle n’est plus membre du Barreau du Québec) et devient chargée de missions au Centre de commerce mondial de Montréal. Trois ans plus tard, il y a 13 ans, elle entre au service des communications de Développement économique Canada, dont elle est encore employée.

«Ça fait longtemps que je songe à me lancer en affaires, raconte Mme Lemire. Il y a 13 ans, quand mon beau-père est décédé, son ami ébéniste lui avait fabriqué une magnifique urne en bois. J’ai pensé que c’était dommage que tout le monde n’ait pas un ami ébéniste.»

Il y a cinq ans, un ami de sa petite fille est décédé. Mme Lemire a cherché sur Internet une urne pour enfant originale. «J’ai été surprise par la banalité du choix offert.»

Puis, la quarantaine arrive. Avec son classique crise existentielle. Un ras-le-bol d’être fonctionnaire. Et plus besoin de congé de maternité. Et des coupures dans la fonction publique qui ne laisse rien présager de bon. Mme Lemire, dont le mari, un ex-avocat comme elle, est entrepreneur en rénovation, s’inscrit au programme d’entrepreneuriat de 2e cycle de l’UQAM, pendant un an.

«Ça m’a permis de rédiger un solide plan d’affaires et de faire une bonne étude de marché», explique –t-elle. Et de lui mériter le premier prix du Centre d’entrepreneuriat de l’UQAM l’an dernier. Cette étude lui a notamment appris que 60% des décès au Québec en 2015 se concluront par la crémation, ce qui représente annuellement 32 000 crémations.

Il y a de grands fabricants d’urnes funéraires et des artisans indépendants. Mais même ces derniers n’intéressent pas Mme Lemire. «Je veux faire affaires avec des artisans qui ne font pas d’urnes et leur demander de concevoir des modèles qui ressembleront à des œuvres d’art, explique-t-elle, puisque de plus en plus de gens gardent ces urnes à la maison. Je ne veux pas que mes urnes aient l’air funéraire.»

Muses Urnes Design veut pouvoir offrir des urnes pour les adultes, pour les enfants et pour les animaux domestiques, un marché en forte croissance. Elle songe aussi à concevoir une urne qui contiendrait des graines; mise en terre, l’urne produirait un arbre, une renaissance symbolique.

Au cours des prochaines semaines, Marie-Claude Lemire rencontrera des artisans pour leur proposer de devenir ses fournisseurs. Elle devra trouver un petit local pour entreposer ses urnes, mais il ne sera pas ouvert au public. Ses urnes seront disponibles dans les salons funéraires, qu’elle n’a pas encore commencé à rencontrer, et sur son futur site Internet dans le courant de l’été.

Alors que le prix moyen d’une urne tourne autour de 400$, Mme Lemire prévoit vendre les siennes entre 500$ et 600$, avec une gamme de produits plus luxueuse offerte entre 800$ et 1000$. Elle prévoit vendre 3 200 urnes par année, alors que son seuil de rentabilité se situe à 2 090 urnes. Si tout fonctionne comme prévu, la nouvelle entrepreneure passera progressivement à quatre jours par semaine, puis à trois jours, à Développement économique Canada, avant de quitter définitivement son poste avant la fin de l’année.

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