Les pharmaceutiques peinent à s'adapter au marché indien

Publié le 08/04/2013 à 09:52

Les pharmaceutiques peinent à s'adapter au marché indien

Publié le 08/04/2013 à 09:52

Par AFP

Le marché pharmaceutique indien, en forte croissance, suscite la convoitise des grands noms mondiaux du médicament, mais ceux-ci doivent adapter leur stratégie à un pouvoir politique tatillon et au pouvoir d'achat limité des patients, relèvent des analystes.

La récente décision de la Cour suprême indienne qui a débouté le suisse Novartis d'une demande de brevet pour son anticancéreux Glivec, après sept ans de bataille judiciaire, pose question aux groupes étrangers, déjà confrontés à plusieurs reprises à la réglementation locale en matière de brevets.

Robert Chu, directeur d'IMS Health France, relève "une volonté très forte des pouvoirs publics indiens d'élargir la couverture santé, y compris aux populations les plus pauvres" et "de le faire à des coûts les plus bas possibles".

"D'où la volonté politique de pousser les génériques", souligne M. Chu.

C'est d'autant plus logique que la production de génériques est un domaine où l'Inde a "une grande tradition industrielle" avec des sociétés comme Cipla ou Ranbaxy.

Pour les groupes étrangers, il y a "une vraie complexité: les coûts de traitement en oncologie sont assez incompatibles avec le pouvoir d'achat de la population (...) c'est inabordable pour l'Indien moyen", souligne-t-il.

En Inde, le Glivec revient à 4.000 dollars par patient contre moins de 73 dollars pour la version générique, a indiqué une conseillère juridique de Médecins sans Frontières.

Novartis a fait valoir qu'il avait mis en place un programme d'aide grâce auquel le Glivec ne coûte rien à 95% des patients, et qu'il y a consacré 1,7 milliard de dollars depuis 2002.

La réglementation indienne réclame pour accorder un brevet des critères de "nouveauté". Il a été également mis en place l'an dernier un système de licence obligatoire en faveur des génériques.

Un marché en forte croissance

Selon Robert Chu, "il va exister des molécules dans lesquelles il y aura une protection du brevet et une commercialisation exclusive, mais ça va représenter peut-être 2-3% du marché indien", pour "des molécules dans lesquelles il n'y aura aucune alternative".

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