Les petits investisseurs sont nombreux à bouder la Bourse. Ils lorgnent les petites entreprises à capital fermé en forte croissance, afin de colmater les pertes enregistrées en 2008 et au début de 2009.
C'est du moins ce qu'affirme Martin Duchaîne, directeur général de TechnoMontréal et cofondateur du réseau Anges Québec. " Les investisseurs privés qui en ont assez de la Bourse s'intéressent aux entreprises en démarrage. Ils cherchent à obtenir un bon rendement à court terme, mais ils ont généralement de plus petits montants à injecter que les fonds d'investissement. "
Au lieu d'investir une dizaine de millions de dollars dans des entreprises établies, ces petits investisseurs misent entre 500 000 et 1 million de dollars (M$) sur des entreprises en démarrage.
M. Duchaîne souligne que le secteur des technologies est favorisé par les investisseurs, car il procure généralement un rendement de leur investissement plus rapide que d'autres secteurs.
Une bonne nouvelle à la fin d'une année à oublier
Bonne nouvelle pour les entreprises technos : le fonds Tandem Expansion, piloté par Charles Sirois, vient de recevoir 300 M$ de grands investisseurs comme la Banque de développement du Canada (80 M$) et Teralys Capital (75 M$).
Il s'agit d'un baume pour le secteur canadien du capital de risque qui pourrait connaître sa pire année depuis 1995. La glissade de l'investissement en capital de risque au Canada s'est en effet poursuivie au troisième trimestre de 2009. Les investissements ont totalisé 191 M$, un recul de 51 % par rapport à la même période l'an dernier. Depuis janvier, les investissements en capital de risque ont glissé de 36 % à 682 M$.
À ce rythme, 2009 se soldera par des investissements inférieurs à un milliard de dollars, prévoit l'Association canadienne du capital de risque et d'investissement (ACCR). Ils avaient totalisé 1,1 milliard de dollars (G$) en 2008 et 2,1 G$ en 2007.
" De nombreux fonds canadiens de capital de risque sont parvenus à trouver du financement pour des projets grâce à leur connaissance spécifique d'un secteur d'activité, dit Gregory Smith, président de l'ACCR. Toutefois, il est plus difficile de trouver des partenaires pour coinvestir d'importants montants dans des entreprises qui connaîtront du succès à l'échelle mondiale. "
