«Les femmes entrepreneures manquent de modèles» - Sévrine Labelle, PDG de Femmessor


Édition du 08 Juillet 2017

«Les femmes entrepreneures manquent de modèles» - Sévrine Labelle, PDG de Femmessor


Édition du 08 Juillet 2017

Par Matthieu Charest

«Plusieurs [entreprises] s’intéressent à l’entrepreneuriat féminin, et nous pouvons les aider à encourager le phénomène», dit la PDG de Femmessor, Sévrine Labelle.

Vous avez succédé à Mme Nathaly Riverin, qui n'est restée qu'un an environ à la tête de Femmessor. Pourquoi un départ aussi précipité alors que votre organisation amorçait une profonde restructuration en 2016 ?

Séverine Labelle - Je crois que, dans son esprit, Mme Riverin souhaitait vraiment se consacrer entièrement à son entreprise. Cela posé, son passage chez Femmessor a fait une vraie différence. Elle a effectué un excellent travail avec toute la restructuration que nous avons connue. Le processus est presque terminé, et les fondations sont solides. Dorénavant, nous avons une seule organisation panquébécoise, un seul CA et 17 bureaux régionaux plutôt que 18 organisations éparpillées. Pour ma part, notre entente actuelle avec le gouvernement québécois, qui nous finance, court jusqu'en 2021, et j'ai bien l'intention de rester jusque-là et de renouveler notre entente.

Maintenant que vous êtes PDG de l'organisation, quelles sont vos priorités ?

S.L. - J'ai trois grands objectifs. D'abord, je veux augmenter la notoriété de Femmessor afin que les femmes entrepreneures con-naissent et utilisent nos produits et nos services. Nous avons un fonds de 20 millions de dollars pour les soutenir, et je voudrais l'épuiser le plus vite possible. Nous accordons des prêts de 20 000 $ à 150 000 $, et nous pouvons aller jusqu'à 250 000 $ en échange d'une prise de participation. Je veux aussi que notre offre de services croisse. Dans la région de la Capitale-Nationale, par exemple, nous avons implanté des «cliniques» où des expertes de plusieurs domaines (comptabilité, droit, etc.) donnent des heures pour aider nos entrepreneures. J'aimerais que cette idée fleurisse partout au Québec. Enfin, je veux créer des partenariats avec les entreprises. Plusieurs d'entre elles s'intéressent à l'entrepreneuriat féminin, et nous pouvons les aider à encourager le phénomène.

Les femmes sont encore beaucoup moins nombreuses que les hommes à se lancer en affaires. Pourquoi ?

S.L. - C'est une grande question ! Je pense que c'est souvent attribuable à des lacunes sur le plan de la confiance en soi. Les femmes manquent de modèles. Il n'y a pas beaucoup de grandes entrepreneures très connues au Québec. Toutefois, nous bénéficions en ce moment d'une impulsion favorable. J'ai l'impression que la nouvelle expression à la mode, c'est «entrepreneuriat féminin». Nous rejoignons à l'heure actuelle près de 10 000 femmes, et je rêve de capitaliser là-dessus pour que le Québec devienne un modèle pour les femmes en affaires.

CV
Sévrine Labelle
PDG de Femmessor

Titulaire d'un baccalauréat en communication et politique de l'Université de Montréal et d'une maîtrise en administration de l'Université de Sherbrooke, Sévrine Labelle a travaillé plus de sept ans à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Jusqu'à récemment, elle y occupait le poste de vice-présidente, stratégies et affaires publiques.

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