Les affaires continuent de tourner en Israël

Publié le 17/01/2009 à 00:00

Les affaires continuent de tourner en Israël

Publié le 17/01/2009 à 00:00

Par François Normand

"Pour l'instant, je pars en Israël l'esprit tranquille", laisse tomber André Blain.

Comme plusieurs entrepreneurs, le président de Pharma Laser, une PME de Boucherville qui fabrique des instruments d'analyse pour l'industrie pharmaceutique, ne compte pas retarder ses démarches pour trouver des clients en Israël, malgré la crise qui enflamme la région et qui a fait des centaines de morts dans la bande de Gaza.

Le 27 décembre, l'armée israélienne a lancé une offensive sur Gaza pour faire stopper les tirs de roquettes du Hamas sur le Sud-Ouest du pays.

Les centres économiques d'Israël épargnés

Si le conflit est actuellement limité à Gaza, certains analystes n'écartent pas la possibilité qu'un second front soit ouvert à la frontière nord du pays contre le Hezbollah, la milice libanaise.

"Si les choses s'aggravent en Israël, mes interlocuteurs sur place vont m'aviser", dit André Blain, en faisant en référence à un possible embrasement régional. En attendant, il compte se rendre comme prévu à Tel-Aviv dans les prochains jours pour y faire une présentation de ses produits et y rencontrer des clients potentiels comme Teva Pharmaceutical Industries, un important fabricant israélien de médicaments génériques.

Le siège social de Teva est à Petah Tiqwa, une ville située à l'est Tel-Aviv. La région de la capitale, poumon économique du pays, ne se trouve pas dans la zone frappée par les roquettes du Hamas.

Richard Cloutier, vice-président au développement du Centre québécois de valorisation des biotechnologies (CQVB), à Québec, ne s'inquiète pas non plus outre mesure de la situation en Israël. Comme André Blain, il a participé à une mission commerciale du Québec en Israël, en septembre dernier, et il compte bien en récolter les fruits en dépit de la situation. Toutefois, il n'écarte pas un impact indirect sur son organisation. "Nous pourrions être touchés si le gouvernement israélien dirigeait ses ressources vers d'autres secteurs de l'économie que les biotechnologies à cause du conflit", dit-il.

Pas d'investissement, pas d'inquiétude

Marc Donato, directeur général de MDA Corporation Information Systems à Sainte-Anne-de-Bellevue, ne prévoit pas non plus d'impact sur son entreprise. Selon lui, ce fournisseur de solutions d'information dont le siège est en Colombie-Britannique ne sera pas touché. Il conclut des contrats avec des sociétés israéliennes, comme Israel Aerospace Industries, mais n'investit pas pour s'implanter en Israël.

Les analystes politiques se demandent comment évolura le conflit, un facteur capital dans le climat d'investissement et d'affaires en Israël dans les prochaines années, selon Sami Aoun, spécialiste du Moyen-Orient à l'Université de Sherbrooke.

Si l'intervention militaire d'Israël à Gaza se termine par un cessez-le-feu supervisé par l'Organisation des Nations Unies, la situation pourrait revenir à la normale, comme ce fut le cas au Liban après la guerre de l'été 2006.

Mais dans le cas contraire, les combats se poursuivront à Gaza, et pourraient même déborder en Cisjordanie. "Cela accentuerait le risque d'attaques en Israël", prévient Sami Aoun.

L'autre inconnue est l'Iran, allié du Hamas. Si ce pays intervient dans le conflit, les États-Unis - allié indéfectible d'Israël - pourraient difficilement rester les bras croisés, même avec Barack Obama au pouvoir.

francois.normand@transcontinental.ca

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