Le Québec moins en retard qu'on ne le croirait


Édition du 03 Mai 2014

Le Québec moins en retard qu'on ne le croirait


Édition du 03 Mai 2014

Malgré de nets progrès en matière d'entrepreneuriat, le Québec continue de traîner la patte lorsqu'on le compare au reste du pays. Il n'est pas un cancre pour autant. Bien au contraire, nuance une équipe de chercheurs du réseau de l'Université du Québec.

La plus récente étude du Global Entrepreneurship Monitor (GEM), une importante étude internationale comparant le dynamisme entrepreneurial de 70 pays, montre que le Québec se tire très bien d'affaire, en particulier lorsqu'on le compare à la majorité des pays du G8 (Canada, États-Unis, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et Russie).

«C'est vrai que le Québec accuse un léger retard par rapport à la moyenne canadienne, mais comparativement au reste de la planète, on constate que la province est fortement en avance par rapport à la plupart des indicateurs de mesure de la santé entrepreneuriale au Québec», insiste Étienne Saint-Jean, professeur de management des PME à l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et coauteur du volet québécois du GEM. Ce volet a été rédigé en collaboration avec Diane Gabrielle Tremblay, professeure en gestion des ressources humaines et économie du travail à la Téluq de l'Université du Québec.

En outre, l'intention d'entreprendre est de 15,6 % au Québec comparativement à 17,5 % ailleurs au Canada. Mais il est supérieur à tous les pays du G8, hormis les États-Unis. Il en va de même du taux de nouveaux entrepreneurs (entre 4 et 41 mois), moins important au Québec (4,4 %) qu'il ne l'est ailleurs au pays (4,7 %), mais tout de même devant ceux de tous les pays du G8.

«Alors je veux bien qu'on dise que nous sommes en retard. Mais nous sommes en retard par rapport à qui et à quoi exactement ?» demande M. Saint-Jean, qui suggère que certains groupes tireraient avantage à entretenir cette idée de retard entrepreneurial. «Il reste du travail à accomplir pour assurer la vitalité économique du Québec par la création d'entreprises innovantes, tournées vers la croissance et l'international. Mais tout n'est pas noir, ni même gris», poursuit-il.

En outre, l'universitaire rappelle que, comparativement au reste du pays, le Québec recèle une plus grande proportion d'entrepreneurs qui démarrent une entreprise par choix plutôt que par obligation, ou par défaut d'une meilleure solution.

Le Québec compte aussi le plus d'entrepreneurs établis (plus de 42 mois de salaire) que dans tous les autres pays du G8, à l'exception des États-Unis et du reste du Canada. C'est aussi l'un des endroits dans le monde où les entreprises survivraient le plus à leurs dirigeants. Ici, elles sont plus cédées ou vendues que liquidées. Seule Taïwan performerait mieux en la matière parmi les pays étudiés.

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