Entrevue n°256 : Harald J. Norvik, ex-pdg de Statoil et membre de l'Ashoka Support Network

Offert par Les Affaires


Édition du 27 Août 2015

Entrevue n°256 : Harald J. Norvik, ex-pdg de Statoil et membre de l'Ashoka Support Network

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Édition du 27 Août 2015

Par Diane Bérard

«Le modèle scandinave montre qu'on peut réussir en affaires dans une social-démocratie» - Harald J. Norvik, ex-pdg de Statoil et membre de l'Ashoka Support Network.

Harald J. Norvik compte 40 ans d'expérience dans le monde gouvernemental et l'entreprise privée. Il a notamment été pdg de la pétrolière Statoil. Inspiré par l'action d'un de ses amis au sein de l'Ashoka Support Network, le premier réseau mondial d'entrepreneurs sociaux, il a choisi de sauter dans la mêlée afin de bâtir un pont entre le secteur privé et celui de l'entrepreneuriat social.

Diane Bérard - Qu'est-ce que le réseau Ashoka ?

Halrald J. Norvik - C'est le premier réseau mondial d'entrepreneurs sociaux. Fondé il y a 30 ans par l'Américain Bill Drayton, Ashoka compte 3 000 entrepreneurs sociaux dans 80 pays [dont une quinzaine au Québec]. On les nomme des Fellows. Ashoka ajoute 150 Fellows par année.

D.B. - Qu'est-ce que l'Ashoka Support Network ?

H.J.N. - C'est un réseau de philanthropes qui soutiennent financièrement les entrepreneurs de la communauté Ashoka et collaborent avec eux. Nous apportons du temps, des compétences et de l'argent. Le réseau ASN compte environ 350 membres.

D.B. - Pourquoi avez-vous rejoint ASN ?

H.J.N. - Un ami membre m'a approché. Je le voyais s'impliquer depuis deux ans. Son action m'inspirait. Vous savez, la société scandinave prend soin de ses citoyens. Mais le gouvernement, même scandinave, ne peut pas régler tous les problèmes. Les enjeux deviennent trop complexes. Et tout se propage plus vite, le bon comme le mauvais. Les entrepreneurs sociaux règlent des problèmes que ni l'État ni les ONG n'arrivent à résoudre. Comme membre de l'Ashoka Support Network, je facilite le travail de ces entrepreneurs afin de maximiser leur impact sur la société.

D.B.- Quelle est votre contribution concrète ?

H.J.N. - Je suis consultant et je siège à quelques conseils d'administration de Fellows Ashoka.

D.B. - À laquelle de vos expertises les Fellows Ashoka font-ils le plus souvent appel ?

H.J.N. - En 40 ans, j'ai travaillé au gouvernement, comme secrétaire d'État au ministère du Pétrole et de l'Énergie de la Norvège, et dans le milieu des affaires, entre autres comme pdg de la pétrolière Statoil. Les entrepreneurs me demandent souvent un coup de pouce pour naviguer dans l'appareil réglementaire. Ou pour élaborer une campagne de lobbying, car les entrepreneurs sociaux ont souvent besoin de changer les règles pour remplir leur mission. Pour composer avec les médias aussi. Et pour des trucs de gestion de base comme la planification et la comptabilité. Les entrepreneurs sociaux sont guidés par la passion et une bonne idée pour régler un problème. Il leur manque parfois des connaissances. D'où la pertinence de réseaux comme ASN.

D.B. - Vous avez passé 40 ans dans le monde des affaires ; comment bâtit-on des ponts entre cet univers et celui de l'entrepreneuriat social ?

H.J.N. - Ce n'est pas évident. À première vue, les entreprises sociales et les entreprises traditionnelles semblent évoluer dans deux mondes différents. Elles travaillent sur des enjeux différents. Mais ce qui les réunit, c'est qu'elles opèrent dans la même société. Et les dysfonctions de la société nous affectent tous à différents niveaux.

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