Le libre-échange... des administrateurs!


Édition du 19 Avril 2014

Le libre-échange... des administrateurs!


Édition du 19 Avril 2014

Par Diane Bérard

Il n'y a pas que les entreprises françaises qui lorgnent du côté du Québec. Les administrateurs aussi. En mars, une dizaine de diplômés du Club des administrateurs de sociétés certifiés (ASC France) sont venus en mission de reconnaissance au Québec. Ils voulaient connaître la façon dont travaillent les CA québécois, pour s'y faire une place. «Le libre-échange France-Québec offre de nouvelles occasions d'affaires aux entrepreneurs québécois, souligne Jean-Baptiste de Labrusse, un administrateur spécialisé dans le secteur de l'assurance. Inclure un administrateur français à leur CA permettra aux entreprises québécoises de tirer le maximum du marché français.»

Des formations semblables

Les administrateurs d'ASC France reçoivent la même formation que les administrateurs québécois diplômés du Collège des administrateurs de sociétés. «Nous voulons développer la marque ASC, souligne Maryse Michel, consultante en commerce extérieur et administratrice. Créer un réseau international qui devienne une référence. Ainsi, les entreprises pourront recruter avec confiance des administrateurs étrangers affichant le titre ASC.»

Les formations sont semblables, certes. Mais des différences culturelles persistent. Les CA français ne sont pas menés comme les CA québécois. «La France a énormément de lois, mais leur application pose problème, prévient Jean-Baptiste de Labrusse. Cela influence les plans d'action des entreprises et leurs mises à jour. Le Québec, lui, a moins de lois, mais il les applique.» Les CA français parlent moins de relève et de stratégie que les CA québécois, a constaté Sylvie Rapin, directrice de la conformité pour la pétrolière Total. Et là où les CA québécois forment des comités de ressources humaines, les CA français optent plutôt pour des comités de rémunération et de nomination. Cela dénote deux visions. Ces nuances entre CA québécois et français sont aussi le reflet de cultures d'entreprise différentes. «Recruter un administrateur français permet aussi de comprendre l'écosystème d'affaires français», dit Maryse Michel.

L'inverse est aussi vrai. Le nouvel accord de libre-échange Canada-Union européenne créera en outre des besoins chez les sociétés françaises. Cette fois, ce sont les administrateurs québécois qui y gagneront. L'entente signée en novembre 2012 entre ASC France et le Cercle des administrateurs certifiés du Québec ouvre également les portes des sociétés françaises aux administrateurs québécois. L'an prochain, ce sera à leur tour d'être reçus. Les Québécois ont invité leurs homologues français à la cabane à sucre. Les Français, eux, promettent du champagne !

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