La productivité du secteur manufacturier passe par une plus grande automatisation

Publié le 21/02/2014 à 15:55

La productivité du secteur manufacturier passe par une plus grande automatisation

Publié le 21/02/2014 à 15:55

Par Pierre Théroux

Photo: Bloomberg

La dernière décennie a été éprouvante pour le secteur manufacturier québécois qui a subi d’importantes fermetures d’usines et pertes d’emploi, pour ainsi voir son poids diminuer considérablement dans l’ensemble de l’économie. Mais il ne faut pas pour autant sonner le glas de ce secteur qui, bon an mal an, génère près de 50 % des dépenses totales de recherche et développement et 90 % des exportations du Québec, ont tenu à souligner les participants à un Forum organisé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM).

« Le constat paraît inquiétant, mais on peut renverser la tendance », affirme Normand Chouinard, chef des investissements au Fonds de solidarité FTQ. D’autant que des occasions d’affaires s’offrent aux fabricants québécois avec « l’évolution récente du taux de change et le dollar canadien qui devrait rester autour de 0,90 $ dans les prochaines années », note Guy Barthell, associé de la firme Raymond Chabot Grant Thornton. Il fait aussi valoir que l’éventuelle signature de l’Accord économique et commercial entre le Canada et l’Union européenne, de même que l’essor de la classe moyenne dans plusieurs pays émergents, apporteront également de l’eau au moulin.

Or, si les Etats-Unis sont en mode relocalisation des activités industrielles sur leur territoire et tablent même sur une hausse de 5 millions d’emplois manufacturiers d’ici 2020, « le Québec peut faire le même pari et se fixer un objectif de 125 000 nouveaux emplois », a lancé Michel Leblanc, le président de la CCMM.

Mais les entreprises devront prendre le virage de la numérisation et de l’automatisation, ont rappelé les conférenciers qui se sont succédés à la tribune de ce Forum intitulé Le manufacturier à l’aube d’une nouvelle ère industrielle. Comme l’ont fait Vêtements Peerless, cette entreprise montréalaise qui confectionne des complets et pantalons pour Ralph Lauren et Calvin Klein, entre autres.

« L’image de notre industrie était celle du soleil couchant, mais nous sommes encore vivants et nous avons même augmenté nos parts de marché », a souligné Elliot Lifson, vice-président du conseil de l’entreprise créée en 1919. Son secret : des investissements massifs dans les technologies de l’information qui ont totalisé jusqu’à 25 % des revenus de l’entreprise, au tournant des années 2000. L’implantation d’un logiciel de production, qui permet entre autres de mieux gérer les inventaires, a notamment contribué à faire tripler son chiffre d’affaires. « Les PME ne doivent pas hésiter à investir dans les technologies de l’information, c’est payant », a conseillé M. Lifson.

Mega Brands, le fabricant des Mega Blocks, a décidé de fermer son usine en Chine et de rapatrier sa production à son usine montréalaise en y investissant 35 M$ pour automatiser certaines tâches. « Aujourd’hui, 30 personnes font le travail qui se faisait par plus de 3 000 employés chinois », a précisé le vice-président fabrication, Jean-François Albert.

 Au fil des ans, la part du secteur manufacturier dans l’économie québécoise a fondu de 22,9 % en 2000 à 16,1 % en 2011.  

 

À la une

Bourse: nouveaux records pour le Dow Jones et le S&P 500 à Wall Street

Mis à jour le 28/03/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto est en hausse et les marchés américains sont mitigés.

À surveiller: Microsoft, Apple et Dollarama

28/03/2024 | lesaffaires.com

Que faire avec les titres de Microsoft, Apple et Dollarama? Voici quelques recommandations d’analystes.

Bourse: les gagnants et les perdants du 28 mars

Mis à jour le 28/03/2024 | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.