L'industrie du transport à l'ère des solutions machine à machine

Publié le 04/11/2015 à 13:43

Par Rogers

Livrer le bon produit, au bon endroit, au bon moment et au meilleur prix. C’est le nerf de la guerre dans le monde des transports. Bonne nouvelle : la technologie outille plus que jamais les entreprises de ce secteur d’activité, et c’est toute la chaîne d’approvisionnement qui en profite.

Voilà qui tombe bien, car leurs clients n’ont jamais été aussi exigeants.

Laisser des traces... numériques

« Il y a une dizaine d’années, mis à part les services de messagerie comme FedEx et UPS, aucune entreprise de transport ne permettait de suivre à la trace ses cargaisons, dit Jacques Roy, spécialiste en logistique à HEC Montréal. Aujourd’hui, ça va un peu de soi… »

En effet, transporter la marchandise ne suffit plus : l’information doit la suivre, voire la précéder.

« Auparavant, tout ce qui importait à l’expéditeur, c’était que sa livraison arrive à destination à la date prévue, poursuit M. Roy. Ce qui se passait entre-temps lui importait peu. Maintenant, les clients veulent tout savoir, à tout moment : où se trouvent leurs colis, la manière dont ils sont entreposés, etc. »

De nouvelles solutions machine to machine (M2M) offrent aux entreprises de transport des moyens de livrer la marchandise... et les données qui la concernent !

La technologie au service de la logistique

Une logistique efficace exige en effet beaucoup d’information. Or, il serait aujourd’hui impensable de parvenir à gérer une flotte de livraison sans un coup de pouce technologique.

Ainsi, des capteurs sont désormais installés dans les camions, non seulement pour suivre leur itinéraire, mais aussi pour emmagasiner les données de leur tableau de bord, pour vérifier la conduite des chauffeurs ou régler à distance la température d’un camion frigorifique.

Il n’est donc plus seulement question que de géolocalisation : au-delà de l’emplacement, une foule de données peuvent être collectées qui jouent un rôle critique dans la chaîne d’approvisionnement.

« Désormais, tout doit être optimisé : le trajet à parcourir, les coûts de maintenance et de réparation, et même les émissions de CO2 », résume Eric Simmons, gestionnaire en technologie de l’information chez Rogers Communications.

À petite échelle, cette information récoltée permet notamment de connaître le statut de chaque boîte (est-elle entreposée ? Est-elle en transit ? Quand sera-t-elle livrée ?) À plus grande échelle, elle permet aussi de compiler une foule de statistiques pour faciliter le processus décisionnel (taux de retards, temps d’attente moyen, etc.)

Une logistique transparente

Le client profite aussi de ce contrôle serré, puisque l’information n’est désormais plus exclusivement accessible aux transporteurs.

« Le client d’une pharmaceutique peut aujourd’hui vérifier que sa commande d’un certain médicament est bien maintenue à 10 °C, et que les conditions thermiques de stockage spécifiées ont été respectées », dit Eric Simmons.

Sans contredit, la gestion transparente des livraisons impose des normes de qualité plus élevées que jamais qui bénéficient à toutes les parties : l’expéditeur, le destinataire et le transporteur. En somme, on sait désormais ce qui se passe derrière les portes des entrepôts et remorques…

Des objets intelligents pour une logistique intelligente

Les capteurs ne sont pas que des outils de mesure performants. Ils peuvent aussi être « intelligents ». Concrètement, ils ont donc la capacité de communiquer avec un système en ligne et d’envoyer un message au client si un retard de livraison est prévu à cause du trafic. « On pourrait aussi imaginer un trajet optimisé qui s’adapte en temps réel en fonction de la circulation routière ou qui minimise les émissions des camions », dit Eric Simmons. Loin de se limiter à la simple collecte de données, les objets intelligents prennent des décisions sans intervention humaine.

Dans un domaine où la logistique est prépondérante, les applications sont pratiquement infinies. « La géolocalisation de chaque palette à ramasser dans le monde, une représentation 3D d’un entrepôt où la température de toutes les sections est réglée à distance selon les commandes qui y sont stockées, un centre de contrôle qui connaît dans les moindres détails le contenu de chaque boîte que transporte chaque remorque », cite le gestionnaire en technologie de l’information. Chaque objet a le potentiel de révéler de l’information utile dans la chaîne de logistique et de l’influencer.

C’est ainsi que la technologie permet aux entreprises de transport d’aller toujours de l’avant et d’atteindre l’excellence lorsqu’il est question de livrer le bon produit, au bon moment, au bon endroit et à bon prix.

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