B.M. - Nous démarrons un projet-pilote en Inde avec des entrepreneures de la banque de microcrédit Grameen. Nous allons aider ces femmes à vendre nos chaussures à un prix que les clients à la base de la pyramide peuvent acquitter. Nous maintenons le modèle de don. Toms donnera les chaussures à ces entrepreneures indiennes. Ce don leur permettra de se lancer en affaires et de créer une économie locale. Ce projet est issu de notre désir d'avoir un effet durable.
D.B. - Comment voyez-vous la relation entre les grandes firmes et les entreprises sociales ?
B.M. - Les grandes entreprises ont des ressources et un réseau dont les entreprises sociales, qui sont souvent plus petites, pourraient profiter. Évidemment, il faut se donner la peine d'effectuer une bonne vérification diligente. S'assurer de comprendre avec qui on s'associe, quelles sont ses motivations et ce qu'il attend de nous. Si vous partagez des valeurs communes, le partenariat peut s'avérer très bénéfique. Toms collabore avec de nombreux partenaires bien plus puissants qu'elle. C'est possible.
D.B. - Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur social qui aspire à nouer des alliances avec de grandes entreprises ?
B.M. - Vérifiez si vous êtes à l'aise - d'accord - avec leurs pratiques de responsabilité sociale. Allez au-delà des énoncés. Prenez le temps de vérifier comment ces énoncés sont appliqués au quotidien.