L'escalade, un loisir transformé en PME

Publié le 28/05/2011 à 00:00, mis à jour le 03/06/2011 à 12:21

L'escalade, un loisir transformé en PME

Publié le 28/05/2011 à 00:00, mis à jour le 03/06/2011 à 12:21

Lundi soir, 20 heures. Le nouveau centre d'escalade Altitude Gym, à Gatineau, fourmille. Du sol au plafond, des grimpeurs évoluent sur des parois artificielles constellées de poignées colorées. Chaque jour, de 200 à 300 personnes passent la porte du gymnase, ouvert depuis l'automne. "C'est chaque jour plus occupé que la veille", dit le directeur technique, Adrian Das.

L'escalade gagne en popularité, amenant de plus en plus de gens à fréquenter des gymnases d'escalade. Ceux-ci ont en effet poussé comme des champignons depuis trois ans, notamment à Québec, Sherbrooke et Gatineau. Et tous sont en croissance. Pendant longtemps, il s'agissait surtout d'endroits obscurs où seuls les mordus s'entraînaient. Désormais, à l'instar des centres d'entraînement physique, tout est conçu pour plaire aux clients.

Une offre segmentée

L'homme derrière Altitude Gym est Patrick Lamothe. "Notre théorie, c'est qu'il y avait une clientèle qui dormait", dit ce grimpeur qui possède plus de 15 ans d'expérience. Pour cet homme d'affaires méthodique, le défi consiste alors à bien cibler la clientèle et à cerner tous les segments du marché.

Pour ce faire, son plan est d'offrir un espace pour le sport et un autre pour des activités plus ludiques. Deux études de marché plus tard, il est convaincu de la rentabilité du projet - et ses prêteurs aussi. Il réunit un groupe de 11 investisseurs, pour un total de plusieurs millions de dollars. Un an plus tard, le gymnase ouvre ses portes. Des dizaines de personnes se procurent des cartes annuelles et mensuelles.

Niché dans une ancienne église, sur plus de 35 000 pi2, Altitude accueille les adeptes de la grimpe dans une section du gymnase. Dans une autre zone, des jeux en hauteur permettent d'initier de façon sécuritaire les participants au monde vertical - et les amener à faire ensuite la transition vers l'escalade.

Agrandissement en cours au Allez Up

D'autres institutions du vertical jouissent elles aussi de cette popularité croissante pour l'escalade. C'est le cas d'Allez Up, un gymnase situé près du centre-ville et des universités de la métropole.

Cette PME, c'est le royaume de Jean-Marc De La Plante. Il y a sept ans, il a acheté le gymnase avec ses parents. Le succès de l'entreprise ne se dément pas. Les revenus augmentent en moyenne de 7 à 8 % par an. La salle, continuellement bondée, a nécessité un agrandissement de plus de 3 millions de dollars. Les travaux devraient durer encore une bonne partie de l'année.

D'ici cinq ans, le sport de grimpe pourrait connaître une expansion fulgurante, estime M. De La Plante, créant d'autant plus d'occasions d'affaires. Il souligne qu'en Europe, une ville de la taille de Montréal peut abriter jusqu'à sept gymnases.

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