L'écoconception : levier stratégique

Publié le 05/02/2015 à 07:01

Pour réduire l’impact environnemental de leurs emballages et de leurs imprimés, de plus en plus d’entreprises se tournent vers l’écoconception. Ça rapporte.

Si l’on parle de plus en plus de conception de produits ayant le moins grand impact sur l’environnement, ce n’est pas seulement parce que c’est dans l’air du temps ! La planète s’essouffle sérieusement et les lois changent. À preuve, les entreprises paient maintenant pour les contenants, les emballages et les imprimés qu'elles mettent sur le marché au Québec.

Édouard Clément, directeur général de Quantis Canada, considère que « l’écoconception est en vogue sans être une mode, [que] c’est une démarche d’innovation inévitable pour l’entreprise compétitive ». Quantis est une firme d’experts-conseils spécialisée en analyse environnementale du cycle de vie. Avec ses collègues, Édouard Clément observe l’évolution du secteur de l’emballage depuis longtemps et constate sa profonde transformation. « Les emballages sont sous la loupe dans la mesure où la responsabilité des producteurs fait partie de la réalité en matière de réglementation et où les consommateurs se soucient des impacts environnementaux de leurs achats. »

Démarche proactive

L’écoconception prend en compte les enjeux environnementaux et économiques, mais également la compétitivité et la performance. Parmi les bénéfices économiques énumérés par Édouard Clément, il y a par exemple la réduction des coûts d’approvisionnement en matières premières à la suite de l’optimisation et de la réduction de la matière superflue et du recours à un nombre réduit de matériaux. La rentabilité est inhérente à la démarche. C’est ce qui ressort d’un rapport de l’Institut de développement de produits intitulé : « La profitabilité de l’écoconception : une analyse économique ». L’investissement initial est peut-être important, mais le jeu en vaut la chandelle, et ce, « même à moyen terme » selon Sylvain Allard, professeur à l’École de design de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) qui a mis sur pied l’exposition Packplay l’automne dernier. Les emballages présentés, de véritables « œuvres », avaient comme caractéristique commune de « placer l’utilisateur au centre de la démarche de design ».

Facture moins élevée

Sylvain Allard explique « qu’en choisissant de faire payer les entreprises pour les coûts de la collecte sélective, on les a indirectement incitées à adopter des modes de production plus responsables ». Si le système de financement par l’entreprise de la collecte sélective est en place depuis 10 ans en ce qui concerne les contenants, emballages et imprimés, ce n’est pas d’hier que des entreprises repensent au design de leurs emballages et contenants. On le fait pour réduire la facture, et tout simplement par souci de bien faire.

« Bien faire », un propos emprunté à Denis Brisebois, vice-président des opérations chez Metro pour l’Est du Québec. « Outre les possibilités d’économies indirectes que peut apporter l’optimisation de la chaîne de valeur des matières recyclables, l’écoconception est devenue une composante essentielle de notre stratégie de responsabilité sociale.»

Metro a été en mesure d’éliminer le PVC rigide de son emballage de produits concentrés de bouillons liquides pour le remplacer par un plastique 100 % recyclable. Ceci a été possible grâce à une étroite collaboration avec son fournisseur, dans le but de réduire l’utilisation de matériaux d’emballage qui posent des problèmes de recyclage. Contrecoup positif, l’initiative aura permis d’accroître significativement le taux de récupération. « Nous n’y voyons pas uniquement un souci de réduire le montant de la facture, affirme Denis Brisebois en suggérant que celle du distributeur alimentaire est assez salée, c’est surtout une question de vision, celle de la réduction de notre empreinte environnementale.»

Suzanne Blanchet, Vice-présidente principale chez Cascades, souligne qu’une réduction de contribution peut atteindre 20 % lorsqu’une bonne proportion de matière recyclée entre dans la composition d’un produit. Par rapport à la situation d’il y a quelques années, madame Blanchet explique que « le système a maintenant atteint une maturité qui permet aux acteurs en avance comme Cascades de partager leurs meilleures pratiques avec les nouveaux venus ».

 

Coffre à outils ou planche à dessin ?

« Contrairement à certaines croyances, optimiser un emballage dépasse la simple diminution de la masse ou du volume de l’emballage, explique Édouard Clément. Il s’agit de choisir le bon matériau, en bonne quantité, et de prévoir la meilleure gestion de fin de vie possible. » L’exercice est complexe. Heureusement, comme l’explique Suzanne Blanchet, « il y a beaucoup plus de soutien aujourd’hui qu’il n’y en avait il y a quelques années ».

Éco Entreprises Québec, appuyé par Quantis, a justement mis au point un coffre à outils pour aider les entreprises à écoconcevoir et à mieux choisir leurs contenants, emballages et imprimés au moyen d’une approche rigoureuse, de trucs simples et d’un accompagnement personnalisé. Ce coffre à outils se présente sous la forme d’un portail web interactif : OptimEco.ca

Prendre les devants

Le principe du financement de la collecte par l’entreprise est simple, conclut Denis Brisebois. « Moins la matière résiduelle produite est néfaste pour l’environnement, moins l’entreprise devra payer. Un grand détaillant qui vend un nombre élevé de produits a raison d’avoir un intérêt exceptionnel pour l’écoconception. » D'ailleurs, pour Metro qui incite les clients à utiliser des sacs réutilisables ou privilégie des matériaux facilement recyclables, « c’est plus qu’une manière de bien faire, dit-il, c’est devenu un levier stratégique intégré aux processus d’affaires ».

Pour réduire l’impact environnemental de leurs emballages et de leurs imprimés, de plus en plus d’entreprises se tournent vers l’écoconception. Ça rapporte.

Si l’on parle de plus en plus de conception de produits ayant le moins grand impact sur l’environnement, ce n’est pas seulement parce que c’est dans l’air du temps ! La planète s’essouffle sérieusement et les lois changent. À preuve, les entreprises paient maintenant pour les contenants, les emballages et les imprimés qu'elles mettent sur le marché au Québec.

 

Édouard Clément, directeur général de Quantis Canada, considère que « l’écoconception est en vogue sans être une mode, [que] c’est une démarche d’innovation inévitable pour l’entreprise compétitive ». Quantis est une firme d’experts-conseils spécialisée en analyse environnementale du cycle de vie. Avec ses collègues, Édouard Clément observe l’évolution du secteur de l’emballage depuis longtemps et constate sa profonde transformation. « Les emballages sont sous la loupe dans la mesure où la responsabilité des producteurs fait partie de la réalité en matière de réglementation et où les consommateurs se soucient des impacts environnementaux de leurs achats. »

 

Démarche proactive

 

L’écoconception prend en compte les enjeux environnementaux et économiques, mais également la compétitivité et la performance. Parmi les bénéfices économiques énumérés par Édouard Clément, il y a par exemple la réduction des coûts d’approvisionnement en matières premières à la suite de l’optimisation et de la réduction de la matière superflue et du recours à un nombre réduit de matériaux. La rentabilité est inhérente à la démarche. C’est ce qui ressort d’un rapport de l’Institut de développement de produits intitulé : « La profitabilité de l’écoconception : une analyse économique ». L’investissement initial est peut-être important, mais le jeu en vaut la chandelle, et ce, « même à moyen terme » selon Sylvain Allard, professeur à l’École de design de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) qui a mis sur pied l’exposition Packplay l’automne dernier. Les emballages présentés, de véritables « œuvres », avaient comme caractéristique commune de « placer l’utilisateur au centre de la démarche de design ».

 

Facture moins élevée

Sylvain Allard explique « qu’en choisissant de faire payer les entreprises pour les coûts de la collecte sélective, on les a indirectement incitées à adopter des modes de production plus responsables ». Si le système de financement par l’entreprise de la collecte sélective est en place depuis 10 ans en ce qui concerne les contenants, emballages et imprimés, ce n’est pas d’hier que des entreprises repensent au design de leurs emballages et contenants. On le fait pour réduire la facture, et tout simplement par souci de bien faire.

 

« Bien faire », un propos emprunté à Denis Brisebois, vice-président des opérations chez Metro pour l’Est du Québec. « Outre les possibilités d’économies indirectes que peut apporter l’optimisation de la chaîne de valeur des matières recyclables, l’écoconception est devenue une composante essentielle de notre stratégie de responsabilité sociale. »

 

Metro a été en mesure d’éliminer le PVC rigide de son emballage de produits concentrés de bouillons liquides pour le remplacer par un plastique 100 % recyclable. Ceci a été possible grâce à une étroite collaboration avec son fournisseur, dans le but de réduire l’utilisation de matériaux d’emballage qui posent des problèmes de recyclage. Contrecoup positif, l’initiative aura permis d’accroître significativement le taux de récupération. « Nous n’y voyons pas uniquement un souci de réduire le montant de la facture, affirme Denis Brisebois en suggérant que celle du distributeur alimentaire est assez salée, c’est surtout une question de vision, celle de la réduction de notre empreinte environnementale. »

 

Suzanne Blanchet, Vice-présidente principale chez Cascades, souligne qu’une réduction de contribution peut atteindre 20 % lorsqu’une bonne proportion de matière recyclée entre dans la composition d’un produit. Par rapport à la situation d’il y a quelques années, madame Blanchet explique que « le système a maintenant atteint une maturité qui permet aux acteurs en avance comme Cascades de partager leurs meilleures pratiques avec les nouveaux venus ».

 

Coffre à outils ou planche à dessin ?

 

« Contrairement à certaines croyances, optimiser un emballage dépasse la simple diminution de la masse ou du volume de l’emballage, explique Édouard Clément. Il s’agit de choisir le bon matériau, en bonne quantité, et de prévoir la meilleure gestion de fin de vie possible. » L’exercice est complexe. Heureusement, comme l’explique Suzanne Blanchet, « il y a beaucoup plus de soutien aujourd’hui qu’il n’y en avait il y a quelques années ».

 

Éco Entreprises Québec, appuyé par Quantis, a justement mis au point un coffre à outils pour aider les entreprises à écoconcevoir et à mieux choisir leurs contenants, emballages et imprimés au moyen d’une approche rigoureuse, de trucs simples et d’un accompagnement personnalisé. Ce coffre à outils se présente sous la forme d’un portail web interactif : OptimEco.ca.

 

Prendre les devants

 

Le principe du financement de la collecte par l’entreprise est simple, conclut Denis Brisebois. « Moins la matière résiduelle produite est néfaste pour l’environnement, moins l’entreprise devra payer. Un grand détaillant qui vend un nombre élevé de produits a raison d’avoir un intérêt exceptionnel pour l’écoconception. » D'ailleurs, pour Metro qui incite les clients à utiliser des sacs réutilisables ou privilégie des matériaux facilement recyclables, « c’est plus qu’une manière de bien faire, dit-il, c’est devenu un levier stratégique intégré aux processus d’affaires ».

Pour réduire l’impact environnemental de leurs emballages et de leurs imprimés, de plus en plus d’entreprises se tournent vers l’écoconception. Ça rapporte.

Si l’on parle de plus en plus de conception de produits ayant le moins grand impact sur l’environnement, ce n’est pas seulement parce que c’est dans l’air du temps ! La planète s’essouffle sérieusement et les lois changent. À preuve, les entreprises paient maintenant pour les contenants, les emballages et les imprimés qu'elles mettent sur le marché au Québec.

 

Édouard Clément, directeur général de Quantis Canada, considère que « l’écoconception est en vogue sans être une mode, [que] c’est une démarche d’innovation inévitable pour l’entreprise compétitive ». Quantis est une firme d’experts-conseils spécialisée en analyse environnementale du cycle de vie. Avec ses collègues, Édouard Clément observe l’évolution du secteur de l’emballage depuis longtemps et constate sa profonde transformation. « Les emballages sont sous la loupe dans la mesure où la responsabilité des producteurs fait partie de la réalité en matière de réglementation et où les consommateurs se soucient des impacts environnementaux de leurs achats. »

 

Démarche proactive

 

L’écoconception prend en compte les enjeux environnementaux et économiques, mais également la compétitivité et la performance. Parmi les bénéfices économiques énumérés par Édouard Clément, il y a par exemple la réduction des coûts d’approvisionnement en matières premières à la suite de l’optimisation et de la réduction de la matière superflue et du recours à un nombre réduit de matériaux. La rentabilité est inhérente à la démarche. C’est ce qui ressort d’un rapport de l’Institut de développement de produits intitulé : « La profitabilité de l’écoconception : une analyse économique ». L’investissement initial est peut-être important, mais le jeu en vaut la chandelle, et ce, « même à moyen terme » selon Sylvain Allard, professeur à l’École de design de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) qui a mis sur pied l’exposition Packplay l’automne dernier. Les emballages présentés, de véritables « œuvres », avaient comme caractéristique commune de « placer l’utilisateur au centre de la démarche de design ».

 

Facture moins élevée

Sylvain Allard explique « qu’en choisissant de faire payer les entreprises pour les coûts de la collecte sélective, on les a indirectement incitées à adopter des modes de production plus responsables ». Si le système de financement par l’entreprise de la collecte sélective est en place depuis 10 ans en ce qui concerne les contenants, emballages et imprimés, ce n’est pas d’hier que des entreprises repensent au design de leurs emballages et contenants. On le fait pour réduire la facture, et tout simplement par souci de bien faire.

 

« Bien faire », un propos emprunté à Denis Brisebois, vice-président des opérations chez Metro pour l’Est du Québec. « Outre les possibilités d’économies indirectes que peut apporter l’optimisation de la chaîne de valeur des matières recyclables, l’écoconception est devenue une composante essentielle de notre stratégie de responsabilité sociale. »

 

Metro a été en mesure d’éliminer le PVC rigide de son emballage de produits concentrés de bouillons liquides pour le remplacer par un plastique 100 % recyclable. Ceci a été possible grâce à une étroite collaboration avec son fournisseur, dans le but de réduire l’utilisation de matériaux d’emballage qui posent des problèmes de recyclage. Contrecoup positif, l’initiative aura permis d’accroître significativement le taux de récupération. « Nous n’y voyons pas uniquement un souci de réduire le montant de la facture, affirme Denis Brisebois en suggérant que celle du distributeur alimentaire est assez salée, c’est surtout une question de vision, celle de la réduction de notre empreinte environnementale. »

 

Suzanne Blanchet, Vice-présidente principale chez Cascades, souligne qu’une réduction de contribution peut atteindre 20 % lorsqu’une bonne proportion de matière recyclée entre dans la composition d’un produit. Par rapport à la situation d’il y a quelques années, madame Blanchet explique que « le système a maintenant atteint une maturité qui permet aux acteurs en avance comme Cascades de partager leurs meilleures pratiques avec les nouveaux venus ».

 

Coffre à outils ou planche à dessin ?

 

« Contrairement à certaines croyances, optimiser un emballage dépasse la simple diminution de la masse ou du volume de l’emballage, explique Édouard Clément. Il s’agit de choisir le bon matériau, en bonne quantité, et de prévoir la meilleure gestion de fin de vie possible. » L’exercice est complexe. Heureusement, comme l’explique Suzanne Blanchet, « il y a beaucoup plus de soutien aujourd’hui qu’il n’y en avait il y a quelques années ».

 

Éco Entreprises Québec, appuyé par Quantis, a justement mis au point un coffre à outils pour aider les entreprises à écoconcevoir et à mieux choisir leurs contenants, emballages et imprimés au moyen d’une approche rigoureuse, de trucs simples et d’un accompagnement personnalisé. Ce coffre à outils se présente sous la forme d’un portail web interactif : OptimEco.ca.

 

Prendre les devants

 

Le principe du financement de la collecte par l’entreprise est simple, conclut Denis Brisebois. « Moins la matière résiduelle produite est néfaste pour l’environnement, moins l’entreprise devra payer. Un grand détaillant qui vend un nombre élevé de produits a raison d’avoir un intérêt exceptionnel pour l’écoconception. » D'ailleurs, pour Metro qui incite les clients à utiliser des sacs réutilisables ou privilégie des matériaux facilement recyclables, « c’est plus qu’une manière de bien faire, dit-il, c’est devenu un levier stratégique intégré aux processus d’affaires ».

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