L'automatisation, une question de survie

Offert par Les Affaires


Édition du 13 Juin 2015

L'automatisation, une question de survie

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Édition du 13 Juin 2015

Par François Normand
De plus, l'automatisation a permis à Premier Tech d'accroître sa présence sur les marchés internationaux. Aujourd'hui, elle compte 36 usines dans 14 pays, et le nombre d'usines à Rivière-du-Loup a doublé depuis 1987, passant de trois à six.

Biscuits Leclerc est un autre pionnier en matière d'automatisation.

Depuis les années 1980, l'entreprise de Saint-Augustin-de-Desmaures, en banlieue de Québec, implante graduellement de la machinerie et de l'équipement pour être plus efficace et accroître sa productivité.

Réjean Lepage, vice-président et ingénieur, affirme que le rendement de l'investissement peut être rapide si l'automatisation permet de faire des tâches peu compliquées et répétitives auparavant effectuées par des humains. «Si on remplace par exemple cinq personnes par un robot, l'investissement se rentabilise rapidement», précise-t-il.

Mais il assure du même souffle que personne n'a jamais dû se trouver un emploi dans une autre entreprise en raison de l'automatisation. «Jamais, on n'a fait de mises à pied de personnel pour les remplacer par des machines», dit-il, expliquant que les employés dont les postes ont été abolis ont pu se recycler et occuper d'autres postes plus techniques au sein de Biscuits Leclerc, qui exploite six usines : deux à Québec, une en Ontario et trois aux États-Unis.

LE SAVOIR-FAIRE QUÉBÉCOIS EST MÉCONNU

Depuis que le dollar canadien a perdu de la valeur par rapport au dollar américain, il devient plus coûteux pour une entreprise d’acheter de l’équipement et de la machinerie aux États-Unis pour automatiser sa chaîne de production.

Cela dit, on compte plusieurs équipementiers au Québec capables de fournir des solutions pour aider des entreprises québécoises à s’automatiser. C’est le cas de Génik, une PME de Saint-Jérôme, au nord de Montréal, qui compte parmi ses clients Blue Solutions, une filiale du groupe français Bolloré, établie à Boucherville.

Le pdg de Génik, Donald Turcotte, affirme toutefois que le savoir-faire québécois est méconnu. Une méconnaissance qui fait en sorte qu’« il n’y a pas de maillage au Québec entre l’offre et la demande pour les équipements d’automatisation, déplore-t-il. C’est triste, c’est triste à mourir. »

Actuellement, 80 % des équipements achetés par les entreprises québécoises pour s’automatiser sont importés, souvent des États-Unis. De leur coôté, les membres du Regroupement des équipementiers en automatisation industrielle (RÉAI) exportent plus de 70 % de leur production. Une situation paradoxale que déplore M. Turcotte, qui est président sortant du RÉAI.

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