L'ACET, éleveur d'entreprises

Publié le 23/11/2013 à 00:00, mis à jour le 26/11/2013 à 09:46

L'ACET, éleveur d'entreprises

Publié le 23/11/2013 à 00:00, mis à jour le 26/11/2013 à 09:46

Par Pierre Théroux

Photo : Bloomberg

Immune Biosolutions, Lumed, Imeka, GCS Medical : voilà autant d'entreprises issues des recherches menées à l'Université de Sherbrooke et ayant été récemment lancées par des étudiants devenus entrepreneurs.

«Le milieu universitaire peut et doit contribuer au développement d'une culture entrepreneuriale et à la création d'entreprises», affirme Roger Noël, pdg de l'Accélérateur de création d'entreprises technologiques (ACET).

Luc Paquet, pdg de la Société de commercialisation et valorisation de l'Université de Sherbrooke (SOCPRA) abonde dans le même sens : «Les universités doivent avoir un impact sur la société qui va plus loin que la formation. Elles ont aussi comme rôle de transformer en entreprises les fruits de leurs recherches».

Les deux organisations travaillent justement à favoriser la création d'entreprises par des étudiants. Issue en 2011 d'une initiative de l'Université de Sherbrooke en collaboration avec sa faculté d'administration, l'ACET accompagne actuellement quelque 30 entreprises en démarrage, dont la moitié sont aussi au stade de la commercialisation.

L'ACET accueille une douzaine d'entreprises du secteur biomédical, les autres ayant fait leurs classes dans les domaines des technologies de l'information, du développement durable ou de l'optique-photonique. Une quinzaine d'autres attendent de rejoindre les rangs de l'ACET.

«Nous sommes limités par les fonds disponibles», dit M. Noël, cet entrepreneur en série qui a été actionnaire fondateur des entreprises Sisca informatique, C-Mac, Gexel Télécom, Mediatrix et Biogentis.

Candidats recherchés

L'ACET cible toutes les facultés de l'Université de Sherbrooke, mais la majorité des projets viennent pour l'instant des étudiants en génie, en sciences, en pharmacologie, en biotechnologie et en géomatique.

La sélection des projets se fait par un jury composé de gens d'affaires et de spécialistes du secteur concerné qui évaluent la faisabilité du projet, le potentiel de marché et le modèle commercial. «Nous cherchons aussi des candidats qui présentent des capacités entrepreneuriales, qui n'ont pas d'aversion aux risques», précise M. Noël.

L'accompagnement offert par l'ACET repose sur des séminaires portant sur la réalisation des plans d'affaires, de marketing et de développement technologique, mais aussi sur l'art de la négociation et de la communication. Le programme s'échelonne sur 24 mois et est accompagné d'un montant de 10 000 $ par année pour chaque projet d'entreprise.

L'organisme a aussi créé ACET-Capital, un fonds qui compte, parmi les investisseurs intéressés à injecter de l'argent dans les start-ups d'étudiants de l'Université de Sherbrooke, Laurent Beaudoin, président du conseil d'administration de Bombardier, Paul Gobeil, administrateur de Metro et ex-président du Conseil du Trésor à Québec, de même que Michel Coutu, fils du célèbre pharmacien.

Et, selon Luc Paquet, de la SOCPRA, qui gère la propriété intellectuelle issue des résultats de la recherche à l'Université de Sherbrooke, le réservoir d'inventions susceptibles de se transformer en projets d'entreprises n'est pas prêt d'être à sec.

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