Existe-t-il des différences entre entreprendre en France et au Québec?

Publié le 15/10/2017 à 22:57

Existe-t-il des différences entre entreprendre en France et au Québec?

Publié le 15/10/2017 à 22:57

Par Denis Lalonde

Le directeur général des Entretiens Jacques-Cartier, Frédéric Bove. (Photo: Courtoisie)

La 30e édition des Entretiens Jacques-Cartier dévoilera pour la première fois un baromètre entrepreneurial des régions de Lyon et de Montréal.

Les Entretiens Jacques-Cartier, événement annuel placé sous le signe de la collaboration entre la région d'Auvergne-Rhöne-Alpes et le Québec, regrouperont cette année 360 conférenciers franco-canadiens et 2800 participants provenant des deux côtés de l'Atlantique. 

Cette année, l'événement se déroule du 16 au 18 octobre à Montréal.

«Pour notre premier baromètre, nous avons sondé une cinquantaine de répondants, avec un objectif à plus long terme, qui est de mesurer des tendances», explique Frédéric Bove, chargé de cours aux HEC en Entreprenariat et en Management de l'innovation et créativité et directeur général des Entretiens Jacques-Cartier.

Tendances en entrepreneuriat

Du côté de l'entrepreneuriat, la première différence entre les deux métropoles est qu'à Montréal, on estime qu'il est préférable de commencer à entreprendre entre 20 et 30 ans. Du côté lyonnais, on estime qu'il vaut mieux attendre entre 30 et 40 ans.

«Il y a un frein qui est psychologique. Cette notion de l'expérience du côté français est vraiment culturelle et repose sur le principe que plus on est vieux, meilleur on est. Au Québec, on voit un volet plus proactif qui se reflète dans les formations et l'enseignement», raconte M. Bove, Français d'origine arrivé au Québec il y a une dizaine d'années.

«Un risque, ça se calcule ou ça se prend? Au Québec, on prend des risques. En France, on le calcule. À la fin, on prend le risque, mais la différence vient de la préparation dans tout ça», explique-t-il.

Des freins à l'entepreneuriat?

Le baromètre révèle aussi des similitudes du côté des freins à l'entrepreneuriat des deux côtés de l'Atlantique. Du côté québécois, les répondants estiment à près de 70% que le principal frein se situe du côté des finances et du modèle économique viable, comparativement à 65% pour la région d'Auvergne-Rhöne-Alpes. 

On parlera aussi spécifiquement des freins à l'entrepreneuriat féminin durant l'événement, avec une matinée dédiée à cette thématique, en présence de la femme d'affaires et ex-dragonne Danièle Henkel. 

Le baromètre précise que 23,68% des Français et 5,56% des Québécois estiment que les femmes n'ont pas encore la place qu'elles méritent dans le champ entrepreneurial. Un écart qui s'explique, selon les organisateurs, pas des différences culturelles entre la France et le Québec sur la question de la femme dans l'entreprise. 

«En France, culture patriarcale est encore très présente. Ça fait qu'une femme doit montrer qu'elle est autant capable qu'un homme. Ce n'est pas nécessairement le cas au Québec. C'est en train de changer en France. On constate du changement depuis l'élection d'Emmanuel Macron, ou ça s'est énormément féminisé à travers les élites et les députés, mais il reste du chemin à faire», opine M. Bove.

De manière générale, huit grands thèmes seront au menu pendant ces trois journées de conférence, soit la santé et les sciences de la vie; l'énergie et le développement durable; la mobilité sur les territoires et les villes intelligentes; les finances et affaires juridiques; le numérique et les technologies; l'entrepreneuriat et la culture, art et performance. 

Au nombre des répondants au baromètre, notons la Ville de Montréal, Desjardins et l’incubateur de l’Université Jean Moulin de Lyon. 

Les Entretiens Jacques Cartier est une initiative co-organisée par la ville de Montréal et la Métropole de Lyon dans le but de favoriser la relation économique bilatérale entre ces deux pôles économiques du Canada et de France.

 

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