Entrepreneuriat: l'absence de relève menace l'économie du Québec

Publié le 29/11/2013 à 07:43

Entrepreneuriat: l'absence de relève menace l'économie du Québec

Publié le 29/11/2013 à 07:43

Par Yannick Clérouin

Ce n’est plus un secret, le départ à la retraite des baby-boomers représente une véritable menace pour l’entrepreneuriat au Québec. Un nouveau sondage réalisé par Raymond Chabot Grant Thornton jette toutefois un nouveau regard sur les conséquences que ce phénomène aura sur l’économie de la province.

Selon le sondage réalisé par CROP pour le compte de Raymond Chabot, 94% des entrepreneurs sondés considèrent l’absence de relève au sein des PME comme «un frein majeur à la croissance économique du Québec».

Pour 90% des entrepreneurs qui ont participé au sondage, la pénurie de relève entrepreneuriale aura des conséquences négatives pour le dynamisme économique des régions et le maintien des emplois.

Il faut dire que les PME ont une influence majeure sur l’économie de la Belle Province. Elles génèrent plus de 50% du PIB et près de 60% des emplois.

Voilà pourquoi Raymond Chabot souligne qu’assurer une relève efficace de la direction des entreprises «n’est plus un choix, mais une priorité pour assurer l’essor de notre économie».

«Les départs à la retraite des baby-boomers créeront une forte pression sur l'entrepreneuriat. Si, faute de relève, ils sont plusieurs à fermer boutique à court terme, les villes et les villages du Québec vont perdre de leur vitalité, et la qualité de vie des citoyens en sera affectée », dit dans un communiqué Éric Dufour, associé et leader national en transfert d'entreprise.

Retraite d’ici 10 ans

Par ailleurs, ce coup de sonde confirme les statistiques de la Fondation de l’entrepreneurship: 30% des propriétaires d’entreprises envisagent de prendre leur retraite d’ici 10 ans. Ce qui est plus inquiétant, c’est que la moitié d’entre eux prévoient fermer leurs portes sans chercher à vendre ni céder leur entreprise.

Raymond Chabot milite donc pour que des modifications aux lois fiscales soient apportées, afin que le gain en capital ne soit plus considéré comme un dividende lorsqu’il y a transmission d’entreprises familiales.

Les entrepreneurs disent ne pas trouver d'oreille attentive à ce défi au sein du gouvernement. Ils doutent en effet que la relève soit un enjeu prioritaire des autorités. Ils sont 55% à penser que la relève n’est pas une priorité pour Québec, tandis que 82% ignorent quelles sont les actions entreprises par le gouvernement en ce qui a trait au transfert d’entreprises.

Le sondage de Raymond Chabot a été réalisé du 11 au 25 octobre dernier auprès de 301 personnes.

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